Une semaine après le meurtre de René Hadjadj, poussé du 17e étage d’un immeuble du quartier de La Duchère à Lyon, l’émoi ne retombe pas dans la communauté juive, qui s’interroge sur les motivations d’un tel geste.
Quelques jours après la mort tragique de René Hadjadj, 89 ans, poussé du 17e étage d’un HLM de La Duchère, les riverains et la communauté juive, à laquelle appartenait le vieil homme, sont encore sous le choc.
Alors que peu d’éléments sur l’enquête filtrent, beaucoup d’interrogations subsistent et la communauté juive craint qu’il s’agisse d’un nouvel acte antisémite.
Sur les réseaux sociaux, les internautes sont nombreux à faire le lien avec l’affaire Sarah Halimi, une femme juive de 65 ans qui avait été battue par son voisin, puis défenestrée de son appartement parisien en avril 2017. En 2019, la décision de la Cour d’appel de Paris avait provoqué une vague d’indignation partout en France, après que le coupable ait été reconnu pénalement irresponsable, en raison de sa “bouffée délirante aiguë”, provoquée par la consommation de cannabis.
Le Crif vigilant
En émoi, la communauté juive attend des réponses. Vendredi dernier, la présidente régionale du Conseil représentatif des institutions juives de France s’était fait le relais de cette attente et affirmait que le Crif « sera très attentif au bon déroulement de l’enquête et fait confiance aux autorités policières et judiciaires pour que le désastre judiciaire de l’affaire Sarah Halimi ne se reproduise pas ».