Si le mystère reste entier sur l’identité du successeur de Jean Castex, plusieurs noms circulent pour le poste de Premier ministre, dont celui d’Audrey Azoulay.
Alors que le Premier ministre Jean Castex a assisté ce mercredi à son dernier Conseil des ministres, plusieurs noms pour le remplacer continuent de circuler. Parmi eux, celui d’Audrey Azoulay. L’ancienne ministre de la Culture sous François Hollande pourrait en effet avoir le bon profil, selon Le Canard Enchaîné et RMC.
Et si c’était elle? Audrey Azoulay, la directrice de l’Unesco, reste muette alors que Valérie Rabault et l’ex-dircab de Valls Véronique Bédague ont refusé Matignon. L’ex-ministre de la culture sous Hollande a fait l’ENA avec Alexis Kohler, rappelle le Canard #remaniement
— Nils Wilcke (@paul_denton) May 11, 2022
Audrey Azoulay, 49 ans, est née dans une famille juive marocaine et a « grandi dans un milieu très à gauche », confiait-elle en 2016 au JDD. « J’ai fait les manifs de 1986. La fin du lycée, c’était les fachos contre les antifachos. Avec mes copains, on était très antifascistes. Et puis, il y a eu 1995, on était tous dans la rue – c’était bien, d’ailleurs. »
Elle est passée par l’université Paris-Dauphine puis celle de Lancaster, au Royaume-Uni, avant de travailler dans une banque, ce qu’elle a « détesté ». Elle enchaîne avec Sciences-Po Paris puis l’ENA, où elle a « découvert fortement l’antisémitisme vieille France ». Lorsque Jean-Marie Le Pen est qualifié au second tour de l’élection présidentielle en 2002, elle est descendue « dans la rue ». « Ce soir-là, ce sont les larmes, la honte. »
Ministre de la Culture et de la Communication
Alors directrice générale déléguée au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), en 2014, elle rencontre François Hollande qui lui propose de devenir sa conseillère culture et communication. Deux ans plus tard, elle est nommée ministre de la Culture et de la Communication et succède à Fleur Pellerin dans le gouvernement de Manuel Valls. Elle y reste jusqu’en 2017.
Depuis, Audrey Azoulay est directrice générale de l’Unesco. Elle est la deuxième femme à occuper ce poste. Après un premier mandat, elle est réélue le 9 novembre 2021.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, elle écrit un message dans lequel elle « invite tous les États membres de l’Unesco à autonomiser les femmes et les filles, afin qu’elles puissent montrer la voie en construisant un monde plus durable. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que la voix des femmes soit entendue, qu’elles chuchotent, qu’elles parlent ou qu’elles crient. »
Marisol Touraine, Élisabeth Borne…
Selon RTL, un autre nom circule également beaucoup dans les couloirs de l’Élysée : celui de Marisol Touraine. Cette ancienne ministre de la Santé de François Hollande et membre du gouvernement au même moment qu’Emmanuel Macron, était présente au premier rang lors de la cérémonie d’investiture du président, observent nos confrères. Son profil plutôt de gauche correspondrait notamment à la volonté du président : « Une femme, à la fibre sociale ».
Enfin, le nom d’Élisabeth Borne est également beaucoup revenu ces derniers jours. « Elle coche des cases. Mais est ce qu’elle envoie un message politique ? » s’interroge toutefois un membre du gouvernement. Ce scénario est « devenu tellement insistant » qu’il apparaît de plus en plus improbable, relève un autre.
on peine à ne pas rire là où la goche-caviarde Azoulay assure avoir, à l’ENA, « découvert fortement l’antisémitisme vieille France » : disons plutôt qu’elle a… fortuitement découvert cet antisémitisme-là, bien plus tard, et dans des circonstances qui ne lui font pas honneur. C’était juste après la nomination de l’intéressée à la Culture, où elle savait qu’elle allait être contestée. Aussi et pour s’en prémunir elle décida de « faire sa Taubira » c’est-à-dire de faire avec l’antisémitisme ce que l’autre faisait avec le racisme et ce fut ainsi qu’elle laissa négligemment échapper cette confidence concernant l’ENA, au très-dévoué ‘Journal du dimanche’ -sans aller toutefois jusqu’à préciser si elle avait ou non protesté quand elle avait fait la miraculeuse découverte. Mais hélas en matière de lutte contre l’antisémitisme : il y a le mot, il y a la chose. Et les médisants assurent que la vieille garde d’énarques antisémites n’aura pas eu trop à se plaindre de la présence de l’intéressée, rue de Valois