Un Palestinien a poignardé ce jeudi un passager dans un bus avant d’être abattu. Plus tôt dans la matinée, trois Palestiniens avaient été tués lors d’un raid de l’armée israélienne à Jenine.
Un Palestinien a poignardé ce jeudi 31 mars un passager dans un bus circulant près de Elazar, le blessant grièvement, avant d’être abattu par un autre passager, a indiqué l’armée israélienne. « Un terroriste a poignardé un passager dans un bus près de la colonie d’Elazar. Le passager a été blessé et il est soigné dans un hôpital. Un civil qui se trouvait dans le bus a tiré sur le terroriste et l’a tué », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.
ATTAQUE AU COUTEAU : un terroriste palestinien a poignardé un civil israélien dans un bus au carrefour de Neve Daniel. Un autre civil dans le bus a contrecarré l’attaque et a neutralisé le terroriste.
— Tsahal (@Tsahal_IDF) March 31, 2022
Le passager grièvement blessé, un homme d’environ trente ans, a été transféré à l’hôpital de Shaarei Tsedek à Jérusalem où il est entré en salle d’opération a indiqué le centre médical. Le ministère palestinien de la Santé a identifié l’assaillant comme étant Nidal Juma Jaafra, 30 ans.
Trois palestiniens tués par les forces israéliennes
La situation s’envenime en Israël et dans les Territoires palestiniens dans la foulée d’une attaque meurtrière près de Tel-Aviv. Une attaque ayant fait cinq morts, dont deux ouvriers ukrainiens et un policier arabe israélien, dans la banlieue de la métropole israélienne.
Tôt ce jeudi matin, les forces israéliennes ont mené une opération dans le camp palestinien de Jénine, secteur du nord de la Cisjordanie occupée. Trois terroristes palestiniens ont été tués lors d’un échange de tirs avec les forces israéliennes lors d’un vaste raid sur la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, dans le cadre d’une répression plus large contre les activités terroristes islamistes. Un soldat israélien a été légèrement blessé dans la fusillade et évacué par hélicoptère vers l’hôpital Rambam à Haïfa pour y être soigné.
L’opération a débuté dans la nuit de jeudi et s’est poursuivie toute la matinée avec le siège du bâtiment. Des vidéos diffusées en ligne montraient de la fumée s’élevant du centre de Jénine alors que des coups de feu résonnaient. D’autres vidéos semblaient montrer des soldats israéliens et des hommes armés palestiniens se déplaçant dans les rues étroites.
Le raid s’inscrit dans le cadre d’une opération plus large dans le nord de la Cisjordanie impliquant des centaines de soldats israéliens et visant à arrêter des militants palestiniens soupçonnés de planifier des attaques terroristes, ainsi que ceux soupçonnés d’avoir aidé et encouragé le terroriste derrière la fusillade meurtrière à Bnei Brak.
Mobilisation générale
L’armée israélienne a confirmé que des soldats et des membres de la police des frontières, une unité de paramilitaires, ont « mené une opération » à Jénine afin d’appréhender des « suspects ». « Pendant cette opération, des hommes armés palestiniens ont ouvert le feu sur les troupes qui ont riposté en ouvrant le feu », a indiqué l’armée, précisant qu’un soldat avait été légèrement blessé et transporté à l’hôpital.
De son côté, le Jihad islamique, second mouvement islamiste armé palestinien après le Hamas et très présent d’ailleurs dans le secteur de Jénine, a demandé à ses membres de placer en alerte. « A la lumière des événements dans le camp (…) le secrétaire général du Jihad islamique annonce une mobilisation générale des brigades Al-Quds (branche armée) dans leurs localités », a indiqué ce mouvement islamiste armé dirigé par Ziad Nakhalé, basé à Damas.
A Jérusalem, le député d’extrême droite Itamar Ben Gvir, connu pour ses déclarations incendiaires sur les Palestiniens, s’est rendu ce jeudi matin sur l’esplanade des Mosquées, appelée Mont du Temple par les juifs, quelques jours avant le début des célébrations du Ramadan.
« Toute la nuit, le Hamas m’a menacé, disant que j’étais sur la ligne de mire, et m’a dit de ne pas venir ici. Je dis au porte-parole du Hamas : tais-toi », a déclaré sur place Itamar Ben Gvir à la tête du parti « sionisme religieux ».
Tentative d’apaisement avant le ramadan
En 2000, la visite controversée du chef de la droite israélienne Ariel Sharon sur l’esplanade avait servi de déclencheur à la seconde Intifada, soulèvement palestinien. « Je ne comprends pas pourquoi Israël ne l’élimine pas (le porte-parole du Hamas) dans une élimination ciblée, c’est un terroriste (…) Ma visite ici a pour but de faire passer un message simple, je n’abandonne pas et je ne capitule pas, et Israël ne doit pas capituler devant ces terroristes qui veulent tous nous tuer », a-t-il déclaré en marchant devant le Dôme du Rocher escorté par des gardes.
Au cours des derniers jours, de hauts responsables israéliens, dont le président Ytzak Herzog et le ministre de la Défense Benny Gantz, se sont rendus en Jordanie pour s’entretenir avec le roi Abdallah II qui, de son côté, a rendu visite au président palestinien Mahmoud Abbas dans l’espoir d’apaiser la situation à l’approche du ramadan, débutant en fin de semaine cette année.