C’est ce qu’a affirmé une source issue de l’industrie de défense israélienne interrogée par le quotidien « Haaretz ». Lundi soir, de nombreux sites Internet du pays, notamment gouvernementaux, ont été inaccessibles. Les regards se tournent vers l’Iran.
Une cyberattaque d’une envergure inédite. Des hackers ont ciblé lundi 14 mars de nombreux sites Internet israéliens, notamment ceux de ministères – rendant inaccessibles la consultation de ces pages pendant une partie de la soirée.
« Au cours des dernières heures, une attaque par déni de service (DDoS) a été identifiée sur un fournisseur de communication qui, par conséquent, a pendant une courte période empêchée l’accès à un certain nombre de sites, y compris des sites gouvernementaux », a indiqué sur Twitter la direction nationale de cybersécurité. Cet organisme n’a pas précisé l’origine de cette attaque, qui consiste à saturer les serveurs de la victime en l’ensevelissant sous les requêtes.
Les services d’urgence en alerte
Bien que l’accès au site du gouvernement israélien ait été rétabli à l’intérieur d’Israël, il était « injoignable à l’échelle internationale », a affirmé l’organisation NetBlocks, spécialisée dans la surveillance de l’Internet dans le monde. Selon le quotidien « Haaretz », une source au sein de l’industrie de défense du pays indique qu’il s’agit de la plus grande cyberattaque jamais lancée contre le pays . Le ministère des Communications a affirmé avoir mené une « évaluation de la situation avec les services d’urgence du ministère à la suite d’une cyberattaque généralisée sur les sites du gouvernement ».
⚠️ Confirmed: A significant disruption has been registered on multiple networks supplied by #Israel‘s leading providers Bezeq and Cellcom as the country’s defense authorities and National Cyber Directorate declare a state of emergency 📉 pic.twitter.com/lcPyeLvPor
— NetBlocks (@netblocks) March 14, 2022
Ces derniers mois, plusieurs sites israéliens ont été la cible d’attaques informatiques imputées par des experts à l’Iran , ennemi juré de l’Etat hébreu. De son côté, Téhéran a accusé récemment Washington et l’Etat hébreu d’une cyberattaque ayant perturbé son système de distribution de carburant. Dimanche, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran a revendiqué des tirs de missiles contre une cible au Kurdistan d’Irak présentée comme un « centre stratégique » d’Israël, mais les autorités locales kurdes ont nié l’existence de tels sites de l’Etat hébreu sur leur territoire.