A Jérusalem, des centaines d’objets datant de la période biblique ont été saisies par l’unité de prévention des vols de l’Autorité des antiquités et la police de Lev Habira contre un habitant soupçonné de commerce illégal d’antiquités.
Des objets rares et décorés en os et en ivoire datant de la période biblique, ainsi que des bols anciens datant de près de 1 500 ans, portant des sorts et des incantations en hébreu, ont été découverts au domicile d’un habitant du quartier de Ramat Shlomo à Jérusalem, soupçonné de commerce illégal d’antiquités. Ces bols d’incantation, qui remontent du VIIIe-IVe siècles de notre ère et proviennent d’anciens sites de la région de Mésopotamie, sont connus sous le nom de « bols à jurons » et étaient utilisés comme une sorte d’amulette dans l’Antiquité pour protéger les maisons. Les inscriptions magiques étaient écrites en langue babylonienne araméenne et étaient destinées à combattre les malédictions, les démons, les maladies et les ravageurs.
D’autres objets rares de la période biblique ont été découverts dans la maison du suspect, comme des centaines de pièces de monnaie et des objets en os et en ivoire décorés dans le style phénicien, avec des motifs égyptiens, qui comprenaient des scènes du monde animal, ainsi que des ornements géométriques. Dans l’un des objets apparaissent deux griffons – des lions ailés dont le visage est humain, se faisant face.
Des objets extrêmement rares
« Trouver des artefacts décorés en ivoire de cette période est extrêmement rare », explique l’Autorité des antiquités d’Israël dans un communiqué de presse. D’après l’enquête des autorités, les artefacts auraient été fouillés illégalement dans l’un des monticules bibliques du site antique de Samarie ou dans le nord d’Israël.
L’Autorité des antiquités d’Israël pense que le suspect a réparé les bols et les a restaurés afin de les mettre en vente. Outre les antiquités, divers produits chimiques ont été saisis dans sa maison, qui auraient été destinés à la restauration de la poterie, ainsi qu’au nettoyage des métaux anciens et des pièces de monnaie. « Les antiquités nous appartiennent à tous. Elles sont notre patrimoine », a déclaré Eli Eskosido, directeur de l’Autorité des Antiquités d’Israël. « Les marchands d’antiquités non autorisés encouragent les pillards à sortir et à détruire les sites antiques à la recherche de trouvailles à vendre sur le marché des antiquités. Au nom de la cupidité, ils pillent les sites antiques, retirant les trouvailles de leur contexte historique, obscurcissant ainsi des pans de l’histoire humaine ».
À la suite de l’enquête sur le suspect, les inspecteurs de l’Autorité des antiquités sont remontés à une maison de vente aux enchères, où ils ont saisi d’autres artefacts anciens qui avaient été mis en vente par le suspect en violation de la loi.