Un organisme de surveillance de l’antisémitisme aurait classé la BBC à la troisième place – derrière l’Iran et le Hamas – sur sa liste annuelle des pires antisémites au monde après avoir permis aux préjugés antijuifs de « s’infiltrer dans ses reportages » au cours de l’année écoulée.
Le Simon Wiesenthal Center, basé à Los Angeles, a jugé que le diffuseur britannique était « coupable de plusieurs cas d’antisémitisme » lors de la compilation de son classement du « Top 10 mondial de l’antisémitisme » pour 2021, selon le Daily Mail. La liste doit être publiée mardi.
Le fondateur et directeur du centre, le rabbin Marvin Hier, a déclaré au journal que la décision d’inscrire la BBC sur la liste pourrait être une « surprise » pour certains, mais elle « est venue après des mois de débats et de discussions intenses. Les gens pourraient penser que nous ne mettons des groupes néo-nazis sur notre liste, mais … lorsqu’une organisation mondialement reconnue permet à l’antisémitisme de s’infiltrer dans ses reportages, cela le rend d’autant plus insidieux et dangereux ».
Se référant à sa réputation de « reportages véridiques », Hier a souligné plusieurs cas couverts par la BBC, qui ont posé problème. Ainsi, Alaa Daraghme, un journaliste produisant une vidéo pour la BBC, a tweeté un clip avec la légende : « Un colon israélien écrase un Palestinien près de la Porte des Lions ».
« En fait, la voiture a roulé sur le trottoir après une tentative des Palestiniens de lyncher le conducteur juif qui a perdu le contrôle du véhicule », dit Hier. Daraghme a ensuite publié une autre vidéo pour clarifier le contexte.
En notant que « l’antisémitisme est odieux » un porte-parole anonyme de la BBC a déclaré au Daily Mail que la société « s’efforce de servir la communauté juive et toutes les communautés à travers notre pays, de manière équitable avec des rapports précis et impartiaux ».
La liste, qui présente l’Iran et le groupe militant palestinien Hamas aux deux premières places, comprendrait également « les géants des réseaux sociaux » (pour avoir autorisé les discours haineux) et la société Unilever, dont la marque de glaces Ben & Jerry’s a suscité la controverse après un boycott des ventes de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie.