Dans le « JDD », le chanteur raconte comment il s’investit depuis 13 ans dans son domaine provençal. Un fief familial, qu’il compte léguer à ses deux enfants.
Outre la musique et le poker, Patrick Bruel a une autre passion : la Provence, ses oliviers, ses vignes et son terroir. Depuis 2007, il s’est offert une ancienne commanderie hospitalière près de L’Isle-sur-la-Sorgue, entre le Luberon et les monts de Vaucluse. C’est là où se trouve son fief familial, qu’il compte bien transmettre à ses deux fils, Léon et Oscar, 16 et 18 ans, les deux garçons qu’il a eus avec l’écrivaine Amanda Sthers, dont il est séparé depuis 2007. « J’avais 3 ans quand ma famille a quitté l’Algérie pour la région parisienne, a-t-il rappelé ce week-end dans les colonnes du Journal du dimanche. S’implanter en Provence, c’est le juste milieu. Je voulais signifier mes racines et en donner à mes fils. Ils vivent aux États-Unis avec leur mère, mais je les implique dans tout ce que nous faisons ici. Ils ont grandi avec cette maison… »
Une transmission qui lui tient à cœur, à tel point qu’il a symboliquement baptisé son domaine Leos, la contraction des prénoms de ses garçons. Voilà plus de dix ans qu’il s’investit dans cette propriété provençale de près de quarante hectares en s’intéressant de près à la fabrication d’une huile d’olive de qualité, qui lui rappelle la cuisine de son enfance. « On a commencé en 2011 de façon artisanale, quelques litres juste pour nous, explique-t-il au JDD. Comme je suis gastronome, j’ai pas mal de copains chefs qui l’ont goûtée. Tous l’ont trouvé fabuleuse ! » Il rachète alors des parcelles environnantes, plante des arbres et porte ainsi l’oliveraie à plus de 3 000 oliviers, qui produisent aujourd’hui « L’Huile H », vendue 30,50 euros le demi-litre.
Succession familiale
Pour rentabiliser son domaine, il produit également une gamme cosmétique à base de feuilles d’olivier, connues pour leurs propriétés bénéfiques sur la santé. Et vient de se lancer dans la vinification en plantant récemment plus de 4 hectares de vigne. « C’est plus long, reconnaît le chanteur dans le JDD. J’ai dit à mes fils que ce serait à eux de poursuivre ce travail. Mais on a déjà un bon rosé, appelé Augusta, comme ma mère. » Très attaché à la qualité et la préservation des sols, Patrick Bruel prévoit d’ailleurs d’entamer la conversion bio de son domaine dès l’an prochain. Et également d’ouvrir un hôtel cinq étoiles à L’Isle-sur-la Sorgue.
La Provence reste sa terre d’attache, où il aime passer des week-ends, retrouver les siens en vacances ou faire une pause entre deux concerts – il est actuellement en tournée acoustique en France, puis au Québec au printemps prochain. Malgré la distance, Bruel fait tout pour garder des liens étroits avec ses garçons, installés près de leur mère. « Ça s’est fait avec mon accord, ils sont heureux là-bas et j’essaie d’aller les voir le plus souvent possible, confiait-il cet été sur Radio M. Ce n’est pas toujours simple, mais quand on se voit, ce sont de grands moments de qualité […]. Entre leur maman et moi, il y a une forme de complicité fantastique et je suis tellement heureux de ce qu’ils sont, de ce qu’ils deviennent… »