Le réalisateur qui comptabilise 33 films cultes à son actif, dont le très récent West Side Story qui est sorti ce mercredi 8 décembre, n’a pas toujours été adulé. Plus jeune, il souffrait même de son image de juif. Explications.
Il est l’un des poids lourds d’Hollywood, considéré comme étant le cinéaste le plus rentable de l’histoire du cinéma et pourtant, Steven Spielberg dissimule des faiblesses. Car avant d’être mis sous le feu des projecteurs grâce à son premier blockbuster, Les Dents de la mer, Steven Spielberg n’était qu’un jeune prodige incompris. Comme le révélait le site Wired dans un long article, avant d’être une célébrité, Steven Spielberg était surtout mal dans sa peau, mal à l’aise en société et souvent la risée de tous ses camarades de classe. À cette époque, il était surnommé le « débile » de la classe. Il raconte avoir été victime d’antisémitisme durant toute son enfance. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien s’il a finalement décidé de nier ses origines en prétendant qu’il était d’origine allemande et non juive. À l’époque, il était le seul juif de son quartier : « J’avais honte, j’étais complexé. J’étais toujours conscient d’être différent des autres parce que j’étais juif. Au lycée, je me suis fait tabasser à deux reprises. C’était horrible. »
Son identité assumée
À 46 ans, il réalise la Liste de Schindler, l’une de ses plus grandes œuvres qui met en images le plus grand génocide de notre temps et qui derrière la représentation de l’Holocauste fait également écho à l’enfance du réalisateur qui l’aura marqué au fer rouge. Pendant la Shoah, le cinéaste a perdu plusieurs membres de sa famille et son film sortira alors à un moment de sa vie où il était prêt à se replonger dans la douleur de cette époque. C’est aussi à cet âge-là qu’il décide enfin d’assumer son judaïsme et d’en parler fièrement et ouvertement. Il a d’ailleurs établi une archive cinématographique à l’Université Hébraïque de Jérusalem qui abrite notamment des milliers d’heures d’entretiens vidéos avec des rescapés de la Shoah, réunies sous le nom de Holocaust Testimonial Project. Aujourd’hui, il est le papa de sept enfants et grand-père de trois petits enfants qu’il a élevés et éduqués comme des juifs.