Le ministère de la Santé a annoncé vendredi un premier cas en Israël du nouveau variant de la COVID-19 détecté d’abord en Afrique du Sud et qui présente un potentiel de propagation très rapide selon des scientifiques.
«Le variant découvert dans des États du sud de l’Afrique a été détecté en Israël. Il s’agit d’une personne revenue du Malawi», a indiqué dans un communiqué le ministère de la Santé disant craindre «deux cas supplémentaires de personnes revenues de l’étranger» et placées en confinement. Ces trois personnes étaient vaccinées contre la COVID-19, a précisé le ministère sans toutefois indiquer le nombre de doses ou le type de vaccin.
Dans la foulée de cette annonce, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a convoqué pour 11 h locales (9 h GMT) une réunion avec des responsables de la santé publique et de son gouvernement afin de faire l’état des lieux de la situation sanitaire.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Israël a placé sur sa «liste rouge» sanitaire l’Afrique du Sud, le Lesotho, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique, la Namibie et Eswatini après l’annonce de la découverte du nouveau variant, d’abord détecté en Afrique du sud.
Baptisé pour l’instant B.1.1.529, ce variant aux multiples mutations est potentiellement très contagieux, ont annoncé des scientifiques en Afrique du Sud, y voyant les signes d’une nouvelle vague de pandémie.
Ces derniers ne savent toutefois pas encore quelle sera l’efficacité des vaccins existants contre ce variant, dont la dangerosité est le sujet d’une réunion vendredi de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
L’État hébreu avait été l’un des premiers pays à lancer, en décembre 2020, une vaste campagne de vaccination à la faveur d’un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer lui ayant permis d’accéder rapidement à des millions de doses payantes en échange de données sur l’effet du vaccin à grande échelle. Cette campagne a permis la double vaccination de plus de 5,77 millions des quelque neuf millions d’Israéliens, soit plus de 80 % des adultes.
Les autorités ont par la suite lancé une campagne pour l’administration d’une dose de rappel, octroyée déjà à plus de quatre millions de personnes. Et la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans a débuté cette semaine, le gouvernement cherchant entre autres à juguler de nouveaux foyers de contamination dans les écoles. «Faire vacciner les enfants les protègent et protègent leurs parents», a déclaré mardi Naftali Bennett qui a accompagné son fils David, 9 ans, pour se faire vacciner à Herzliya, en banlieue de Tel-Aviv.
Le gouvernement israélien avait allégé au printemps l’essentiel de ses mesures de confinement et ouvert début novembre ses frontières aux touristes étrangers vaccinés. Le masque sanitaire reste obligatoire à l’intérieur des commerces, de même que le pass sanitaire pour entrer dans les restaurants et les bars.