La scène, devenue virale sur les réseaux sociaux, s’est déroulée au sein de l’université Arizona State University aux États-Unis : 2 étudiants blancs « offensants » virés de la bibliothéque.
Jeudi dernier, deux étudiantes de l’université Arizona State University aux États-Unis ont posté sur leur compte Instagram une vidéo devenue virale. Filmée par l’une des deux jeunes femmes, la vidéo montre les étudiantes demandant à deux de leurs camarades blancs de quitter la bibliothèque universitaire où ils étudiaient, car ils seraient « offensants ». Alors qu’ils étaient en train d’étudier dans une des bibliothèques universitaires du campus, deux étudiants ont été vertement sermonnés par deux jeunes femmes se revendiquant militantes Black Lives Matter. En cause, un autocollant figurant sur l’ordinateur de l’un des deux garçons comporterait l’inscription « Police Lives Matter ».
Tout en les filmant, les deux jeunes filles apostrophent leurs camarades : « Vous êtes offensants. Police Lives Matter ? C’est notre espace. Vous rendez cet espace inconfortable », s’exclament-elles. Renommé par l’université « espace d’apprentissage multiculturel », l’intitulé de la bibliothèque devient rapidement une source de discorde entre les deux binômes. « Vous êtes blancs, comprenez-vous ce que signifie un espace multiculturel ? Ça veut dire que vous n’êtes pas le centre du monde ! » s’énerve l’une des deux étudiantes. Estomaqué, l’un des garçons lui demande à son tour si, pour elle, « les Blancs n’ont pas de culture », avant d’être copieusement réprimandé : « Blanc n’est pas une culture ! Vous pensez que la blancheur est une culture ? ! » En colère, les deux étudiantes s’écrient que l’ASU (Université d’État Arizona) fait subir des violences aux élèves en protégeant des personnes comme les deux garçons.
🚨 This insanity is happening on college campuses pic.twitter.com/BrVxICZYqP
— Libs of Tik Tok (@libsoftiktok) September 24, 2021
Un autocollant au cœur du débat
S’ils n’osent pas trop se défendre, l’un des garçons finira par réagir après que l’une des deux filles lui crie que « les hommes blancs pensent qu’ils peuvent occuper notre espace. […] C’est le seul endroit du campus où vous n’êtes pas le centre du monde et vous essayez toujours d’être le centre du monde, ce qui est une connerie d’homme blanc cis ! ». Agacé, ce dernier finit par répondre : « Je ne suis pas raciste, je suis juste en train d’étudier. Je paie les mêmes putains de frais de scolarité que vous, je travaille 60 heures par semaine tout en allant à l’école parce que mes parents ne me donnent pas d’argent ! »
Après leur avoir reproché d’être blancs, les jeunes femmes se concentrent sur l’autocollant « Police Lives Matter ». Pour elles, il vient défendre les policiers qui « tuent des gens comme moi et comme nous » l’accusant de faire la « promotion de nos meurtriers ». Même si les garçons sont défendus par l’un de leurs camarades, ils finiront par quitter les lieux sous la pression des deux étudiantes.
Une vidéo qui divise
Si cette vidéo choque beaucoup d’internautes, elle pose également débat. En effet, outre le fait que l’un des deux garçons porte un tee-shirt « Je n’ai pas voté pour Joe Biden », l’autocollant en lui-même fait réagir. Sous la vidéo du tiktokeur @timonthegram, suivi par près d’un demi-million d’utilisateurs et qui a abordé le fait divers, les commentaires se déchaînent, le contraignant à publier des précisions : « Ce qui avait été d’abord reproché à cet étudiant blanc, c’était d’avoir cet autocollant “Police Lives Matter”. […] Même si le slogan est un peu différent, apparemment, les gens l’associent à “Blue Lives Matter” ». Ce mouvement, né en 2014 en contestation du mouvement Black Lives Matter à la suite de l’assassinat de deux policiers, fait écho aux propos de l’une des deux étudiantes qui affirme d’ailleurs que l’autocollant serait « affilié aux nationalistes blancs ».
— InfoJuiveModerne (@InfoJuiveModern) September 28, 2021
« La question est : est-ce de la provoc de sa part car il se trouvait dans une bibliothèque multiculturelle avec un tel autocollant sachant ce que ça pouvait peut-être déclencher chez des gens ou bien est-ce que c’était vraiment innocent du genre sa maman est policière et il veut la soutenir ? » explique le vidéaste Timothée à ses abonnés. Ce dernier finit tout de même par s’interroger : « Est-ce que c’est en fait l’autocollant qui te dérange ou est-ce que c’est parce qu’il est blanc dans un espace multiculturel ? »
Pour le moment, l’université n’a toujours pas réagi à la vidéo.
Mon Dieu… Mon Dieu…