La revue «El Djeich», porte-voix de la junte au pouvoir, désigne de façon péremptoire le Maroc et Israël comme responsables des feux de forêts qui ont ravagé la Kabylie. Le délire et le ridicule des généraux algériens font désormais de l’ombre au régime nord-coréen.
Dans l’éditorial de son édition du mois de septembre 2021, la revue mensuelle El Djeich s’étale sur ce qu’elle appelle «l’implication du Makhzen, d’une manière ou d’une autre, dans ce crime odieux et impardonnable, en vertu du lien fort et avéré du Maroc avec les deux organisations terroristes (MAK et Rachad, Ndlr), dans la série d’agressions et d’actes hostiles qu’il a menés depuis l’indépendance de notre pays…». Alors qu’on s’attendait à voir le média des galonnés algériens avancer des preuves sur cette prétendue «implication du Makhzen», c’est à un délire paranoïaque qu’il s’est livré, apportant les preuves de la santé mentale défaillante des dirigeants algériens.
Un autre article éditorialisant de la revue El Djeich croit savoir que «la coïncidence de ces incendies avec la visite effectuée par le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste au Makhzen est très significative». Car, selon le régime algérien, son rapprochement avec l’Iran et son opposition à l’adhésion d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ont valu à l’Algérie d’être ciblée à travers les incendies.
«L’hypothèse la plus probante est que le dessein d’incendier l’Algérie est fomenté de l’extérieur, avec la bénédiction de Tel-Aviv et de Rabat, et mis à exécution par les deux mouvements terroristes, MAK et Rachad, ainsi que leurs suppôts à l’intérieur», affirme sans sourciller El Djeich.
Pour ceux qui ne connaissent par le fonctionnement du régime algérien, la revue El Djeich, un mensuel, n’est pas comme n’importe quel périodique. Cette publication est attendue impatiemment chaque mois, reprise par tous les journaux algériens, l’agence de presse officielle, les chaînes de télévision ainsi que les radios publiques. Cette revue définit le cap des grandes orientations de l’Algérie, les soubassements des relations internationales et de la politique intérieure du pays. En somme, c’est la voix des maîtres du pays: les généraux.
La junte militaire au pouvoir désigne Rabat et Tel-Aviv comme les parties qui ont mis le feu dans les forêts algériennes sans fournir l’ombre d’une preuve. Alors que les incendies ont été extrêmes cet été dans plusieurs pays du pourtour méditerranéen et jusqu’aux Etats-Unis et à la Russie, seule l’Algérie s’est distinguée en s’exemptant de toute responsabilité et en désignant deux mouvements pacifiques algériens, établis en Europe (MAK et Rachad), ainsi que deux Etats, le Maroc et Israël, d’avoir mis le feu dans la forêt algérienne.
Cette fuite en avant du régime algérien vient d’être dénoncée dans un article très sévère de la BBC qui compare le régime algérien à celui de la Corée du Nord. Cela fait bien longtemps que nous répétons que la République algérienne démocratique et populaire et la République populaire démocratique de Corée ont davantage de dénominateurs communs que la simple dénomination qui les lie. Mais nous ne doutions pas que dans son délire, sa victimisation pathétique et ses prétextes ubuesques, la junte algérienne ferait de l’ombre aux dirigeants nord-coréens.
Assassins paranoïaques : voila en deux mots ce que sont les dirigeants algériens.