Une vente aux enchères à Saint-Dié-des-Vosges suscite l’émoi du souvenir français. Parmi les 259 lots mis en vente le 3 septembre prochain à l’hôtel des ventes, des objets et tenues nazis. Le consultant en charge de la vente se défend et dit respecter la loi.
Une vente aux enchères à Saint-Dié-des-Vosges suscite l’émotion du Souvenir français. L’association alerte sur la vente d’une collection d’armes et d’objets le 3 septembre prochain à l’hôtel des ventes de Saint-Dié. Parmi les 259 lots, on retrouve une trentaine d’objets tirés de l’époque de l’Allemagne nazie. Des objets que l’on peut vendre, posséder mais pas exhiber selon la loi. Or, ils sont présentés sur le site de vente aux enchères, d’où la colère du Souvenir français.
« Cela me révolte »
Sur les photos visibles sur internet, on voit une veste des jeunesses hitlériennes, des tampons de la Wehrmacht par exemple. Si les croix gammées sont masquées, Jean-Pierre Mennessier ne décolère pas. Ce Picard est en charge de la veille mémorielle sur internet pour le Souvenir français :
« En ce moment, on parle beaucoup d’antisémitisme, de racisme. La deuxième guerre mondiale n’est pas si loin que ça. Il y a eu des millions de victimes de la Shoah et on ose vendre et montrer sur la toile des objets nazis. Cela me révolte. »
« Absolument pas de propagande »
La vente de ces objets est légale. Ce qui est interdit, c’est de les porter en public ou de les exhiber. En masquant les croix gammées, Stéphane Scandella, consultant sur cette vente aux enchères, estime qu’il est dans les clous :
« Il n’y a rien d’illégal et il n’y a absolument pas de propagande. On est dans un thème de collection […] Le problème qu’il se passe, c’est que plus vous allez faire des obligations vis-à-vis des collectionneurs, plus le marché parallèle va se développer ».
Stéphane Scandella qui dit comprendre l’émotion suscitée par la vente de ces objets et tenues. Depuis le début de l’année, plusieurs objets nazis ont été retirés de ventes en France après des appels reçus par des commissaires-priseurs. Joint par France Bleu Sud Lorraine, le parquet d’Epinal dit ne pas avoir été saisi pour l’instant.