Le décès du Rabbin Daniel Farhi, fondateur du Mouvement Juif Libéral de France (MJLF), a été annoncé ce matin par son fils Gabriel Farhi.
Daniel Farhi est un fils d’immigrés turcs et fut un enfant caché pendant la Shoah. Pendant la guerre, ses parents étant recherchés et cachés, sa jeune sœur Françoise et lui sont confiés à une famille protestante à Besançon (Georges et Juliette Allenbach) où ils restent jusqu’en 1945. Au fil des ans ils sont restés très liés à la famille Allenbach qui a reçu en mai 1990 la médaille des Justes parmi les Nations.
J’apprends avec tristesse le décès du rabbin Daniel Farhi. Membre fondateur du MJLF. Initiateur de la cérémonie de la lecture des noms, il a donné une sépulture aux 75 721 Juifs de France assassinés par les nazis. A son épouse et à ses enfants j’adresse mes sincères condoléances.
— Francis Kalifat (@FrancisKalifat) August 23, 2021
Il a fait ses études rabbiniques de 1959 à 1966 à Paris et Jérusalem. Il reçoit sa smikha (ordination rabbinique) en février 1966, au séminaire rabbinique réformé de la rue Servandoni à Paris des mains du rabbi Solomon B. Freehof. Il est rabbin de l’Union libérale israélite de France de 1967 à 19771, succédant ainsi au rabbin André Zaoui dont il est le disciple.
Tout le monde devrait lire ce texte de Daniel Farhi z’l pour comprendre ce que furent ses combats et la grandeur de son rabbinat. https://t.co/DmcpiD8jEz Pensées émues à sa famille et à notre communauté @ravgab pic.twitter.com/KhWsZNxz03
— Delphine Horvilleur (@rabbidelphineH) August 23, 2021
Le 2 juin 1977, il fonde le Mouvement juif libéral de France (MJLF), avec le président Roger Benarosh et Colette Kessler directrice de l’enseignement, puis en février 1981, il crée la revue Tenou’a, qui est tout à la fois une revue communautaire et une revue de pensée juive libérale.
C’est avec tristesses que j’apprends la disparition du rabbin Daniel Farhi, fondateur du @Le_MJLF. Au nom du @BnaiBrithFrance et en mon nom personnel, j’adresse toutes mes condoléances à son épouse, à son fils le rabbin Gabriel Farhi @ravgab et à toute sa famille.
— Philippe Meyer (@philippemeyer92) August 23, 2021
Figure emblématique de ce courant qui entend conjuguer fidélité et modernité, il défend un judaïsme à l’avant-garde de l’engagement humaniste. Inlassable combattant pour la mémoire de la Shoah, Daniel Farhi est à l’origine de la cérémonie du Yom HaShoah sur l’emplacement de l’ancien Vel’ d’hiv’. Il a initié et instauré depuis 1990, une lecture publique de 24 heures des noms des déportés juifs de France, à partir du mémorial de la déportation des juifs de France de Serge Klarsfeld.
Daniel Farhi vient de nous quitter. Il avait fondé la revue Tenou’a en 1981. @Tenoua lui rend hommage par la voix de son directeur de la publication, Francis Lentschner @FLentschner.
Veuillez trouver son communiqué ⬇️https://t.co/2tHvvqxNyA— Tenou’a (@Tenoua) August 23, 2021
Impliqué dans la vie de communautaire, fervent amoureux d’Israël, il était aussi membre du comité de parrainage de l’association La paix maintenant. C’était une figure aimée et admirée du judaïsme libéral en deuil aujourd’hui. Condoléances à sa famille, qui gardera de lui cette belle image de l’époux, du père et du grand-père aimant.
Line Tubiana