Il a été pris pour cible dans un bus et dans une station de métro de la capitale anglaise, en raison de son apparence, explique son frère au « Guardian ».
Un homme de confession juive a vécu un véritable calvaire dans la nuit du 2 au 3 juillet dernier. Comme le relate The Guardian, il a été agressé deux fois en à peine une heure à Londres. Le premier incident a eu lieu dans un bus pour Oxford Street, alors que Yosef, le prénom de la victime, rentrait chez lui. Un homme s’en serait pris à lui sans raison apparente.
« Ce n’était pas qu’une simple agression verbale. Il était très proche d’être agressé physiquement par cet agresseur vicieux », assure le frère de Yosef. L’agresseur aurait tenté de frapper son frère et lui aurait asséné « des propos racistes et des menaces de mort », avant de fuir quand le chauffeur de bus a appelé la police. La seconde agression a eu lieu dans la foulée, dans un escalator de la station de métro Oxford Circus, toujours dans la capitale anglaise : un homme a proféré des propos antisémites, là encore sans raison apparente.
« Horrible augmentation » des actes antisémites
Les deux agressions ont été filmées : les images sont notamment relayées par Jewish News. La police britannique des transports a ouvert deux enquêtes sur ces incidents et des appels à témoins ont été lancés, mais aucune interpellation n’a encore eu lieu. Selon le frère de la victime, celui-ci serait « traumatisé » par ces événements et aurait été pris pour cible en raison de son apparence, car il avait « l’air manifestement juif » (il portait une kippa) et ses agresseurs ne semblaient pas « préoccupés par les répercussions » de leurs actes.
Selon le Community Security Trust (CST), un organisme de bienfaisance qui surveille l’antisémitisme et assure la sécurité des groupes juifs britanniques, cité par The Guardian, une « horrible augmentation » des actes antisémites aurait eu lieu ces dernières semaines au Royaume-Uni. Entre le 8 et le 31 mai, 351 incidents antisémites auraient été enregistrés sur le territoire britannique, soit plus que pour n’importe quel mois depuis 1986. Le CST a déclaré que la hausse était alimentée par des réactions antisémites à l’escalade de la violence en Israël et à Gaza. Il a qualifié la situation de « tout à fait prévisible et complètement honteuse ».