Les Israéliens avec des enfants non vaccinés recherchent de lieux de vacances nationaux, et les prix des chambres d’hôtel flambent littéralement.
La plupart des enfants ne sont pas vaccinés contre le coronavirus et des réglementations de quarantaine très strictes empêchent les voyages à l’étranger. Il y a donc eu une forte augmentation du nombre d’Israéliens cherchant des vacances à l’intérieur du pays, ce qui a conduit de nombreux hôtels à augmenter leurs prix. Le coût des vacances en Israël et le prix des hôtels ne devrait augmenter que lorsque le pays commencera à s’ouvrir aux touristes étrangers individuels le 1er juillet.
Mark Feldman, PDG de Ziontours, affirme que les prix des hôtels en Israël ont augmenté d’au moins 20 % par rapport à leurs niveaux d’avant le COVID. Il attribue cela à la quarantaine de deux semaines au retour de l’étranger (la durée peut être réduite à 10 jours si deux résultats de test sont négatifs) qui décourage les familles, car les enfants de moins de 12 ans sont trop jeunes pour être vaccinés.
« Les familles israéliennes savent que pour aller en Grèce ou à Chypre, elles dépenseront beaucoup, beaucoup, beaucoup moins d’argent, mais tous leurs enfants non vaccinés seront mis en quarantaine au retour», a déclaré Feldman.« Les parents préfèrent donc dépenser plus d’argent dans un hôtel israélien à Eilat, à la mer Morte ou dans le nord, plutôt que de de rester coincés à la maison pendant 10 à 14 jours à leur retour ».
Feldman fait référence à des familles comme celle de Shir, qui a trois enfants de moins de sept ans. La famille de cinq personnes qui vit à à Tel Aviv paie environ 475 $ la nuit pour séjourner dans un hôtel à la mer Morte.
« Les prix sont scandaleux, mais c’est le prix que nous devons payer pour partir en vacances », a déclaré Shir. « Je sais que si nous allions en Grèce ou en Europe de l’Est, ce serait beaucoup moins cher. Mais aucune somme d’argent que nous pourrions économiser ne vaut la peine que mes enfants ne puissent pas quitter la maison pendant deux semaines ».
Feldman dit que même le prix d’un bed and breakfast, une alternative moins chère aux hôtels, a augmenté depuis l’époque pré-COVID. D’ailleurs, les plus populaires sont déjà complets pour l’été. Feldman attribue le coût élevé des chambres d’hôtel à la combinaison d’un plus grand nombre d’Israéliens souhaitant passer leurs vacances dans le pays et d’un nombre limité d’hébergements.
« C’est le phénomène de « l’offre et la demande » dans toute sa splendeur. Si les hôtels peuvent obtenir le prix supérieur, ils n’hésitent pas à gonfler le prix.», dit Feldman. « Il y a suffisamment d’Israéliens prêts à payer très cher pour réserver leur hôtel, et le taux d’occupation est très élevé. Certains endroits à Eilat ont déjà été vendus cet été… avec des températures allant jusqu’à 41 à 43 degrés. »
Libéralisme économique : les israéliens payent très cher les restrictions qui subsistent encore. Il ne faut pas oublier que le variant Delta (indien) inquiète par sa virulence et sa vitesse de contamination. Et, sauf intervention de l’état pour éviter les abus, rien n’empêchera les prix de flamber.
Line Tubiana avec ynet