On croyait qu’après le concile Vatican II, après la sainte déclaration de Benoît XVI, c’en était fini avec les accusations de déicide, mais hélas il n’en est rien.
Nostra Ætate
En 1965 se tien le concile Vatican II et est publiée Nostra Ætate, la déclaration sur les relations de l’Église catholique avec les religions non chrétiennes. Une partie de Nostra Ætate est consacrée aux juifs , et dans le passage consacré au judaïsme, l’Église reconnaît que les prémices de son salut se trouvent dans les patriarches, Moïse et les prophètes.
« L’Église croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même des deux a fait un seul » (Eph 2, 14-16). Elle cite l’apôtre Paul qui rappelle que le peuple juif est toujours très cher à Dieu (Romains, 9, 4-5).
Même si, durant la Passion du Christ, des autorités juives et leurs partisans ont poussé à la mort du Christ (oui, on en est quand même encore la!), cela ne peut être imputé aux Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps, poursuit la déclaration. Les Juifs ne doivent pas être représentés comme maudits. Le patrimoine spirituel entre juifs et chrétiens étant si grand, le Concile encourage la reconnaissance et l’estime mutuelle entre juifs et chrétiens.
« Du fait d’un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux Juifs, le saint Concile veut encourager et recommander la connaissance et l’estime mutuelles, qui naîtront surtout d’études bibliques et théologiques, ainsi que d’un dialogue fraternel. Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ, ce qui a été commis durant sa Passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. S’il est vrai que l’Église est le nouveau Peuple de Dieu (!), les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture. Que tous donc aient soin, dans la catéchèse et la prédication de la Parole de Dieu, de n’enseigner quoi que ce soit qui ne soit conforme à la vérité de l’Évangile et à l’esprit du Christ. »
« En outre, l’Église, qui réprouve toutes les persécutions contre tous les hommes, quels qu’ils soient, ne pouvant oublier le patrimoine qu’elle a en commun avec les Juifs, et poussée, non pas par des motifs politiques, mais par la charité religieuse de l’Évangile, déplore les haines, les persécutions et les manifestations d’antisémitisme, qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les Juifs. »
Benoît XVI
Puis en 2011, le Pape Benoît XVI fait un autre pas important et rompt définitivement avec l’ignoble qualificatif de « déicide », qui a pesé sur le peuple juif pendant deux millénaires.
Publié le 9 mars 2011, le deuxième tome de son livre « Jésus de Nazareth » dans lequel il traite en particulier de la Passion et de la mort de Jésus-Christ, non seulement reprend le récit évangélique de cet événement central de la foi chrétienne, mais en propose une relecture qui exonère explicitement les juifs de toute responsabilité dans la mort de Jésus. L’expression «les juifs», associée dans les Evangiles et les écrits des Pères de l’Eglise à la Passion du Christ, «n’indique en aucune manière le peuple d’Israël comme tel et elle a encore moins un caractère raciste», écrit le pape. Elle désigne certains «aristocrates du peuple», mais certainement pas l’ensemble des juifs. Salué chaleureusement par les organisations juives, ce texte de Benoît XVI s’inscrit dans la tradition réformatrice du concile Vatican II (1962-1965) qui avait solennellement rompu déjà avec la notion de «peuple déicide» appliquée pour désigner les juifs et avec l’antijudaïsme séculaire de l’Eglise.
Et aujourd’hui?
Eh bien il faut croire que certains chrétiens, que je préfère nommer extrémistes, continuent à considérer les juifs comme un peuple déicide, et ils sont publiés sans problème. Voici ce que j’ai lu ce matin et qui m’a sidérée, sur le site letemps.ch : « Les juifs ont tué le Christ qui a accepté librement sa mort, ce qui a provoqué l’antisémitisme, et qui a mené à l’horrible holocauste« . L’auteure de ces mots est Christine von Garnier, sociologue et journaliste, qui a vécu 20 ans en Namibie où elle était correspondante du Journal de Genève et de la NZZ. Elle a aussi travaillé comme sociologue dans le cadre des Eglises. Aujourd’hui, secrétaire exécutive de l’antenne suisse du Réseau Afrique Europe Foi et Justice.
Et cette dame, bien sous tous rapports, balance sans problème cette accusation démentie par l’église de peuple déicide : honte à elle, honte à son éditeur, et honte à tous ceux qui aujourd’hui encore véhiculent cette histoire qui n’a causé que massacres et pogromes, et que les plus hautes instances ecclésiastiques, toutes tendances confondues, ont bannie!
Line Tubiana avec wikipedia
Bonjour,
Je trouve scandaleux ce genre de littérature qui existe encore aujourd’hui, les gens ont besoin de croire soit, mais que ce ne soit pas au détriment d’autres croyances, je ne veux choquer personne, mais je trouve anormal que le monde se réfère toujours à une histoire dont nous ne sommes pas sûr, ce personnage était juif et ce jusqu’au bout de son existence, les chrétiens qui depuis 2000 ans étudient en Israël, le font pour essayer de renverser l’histoire juive !
Shabbat Shalom les amis