Les autorités françaises et israéliennes ont agi de concert pour mettre fin à des ventes fictives de matériel de santé destiné à lutter contre la pandémie à des hôpitaux et des pharmacies françaises depuis Israël.
La justice israélienne a décidé d’extrader vers la France cinq Franco-Israéliens soupçonnés d’être impliqués dans des arnaques au Covid-19. Les personnes mêlées à l’affaire sont accusées d’avoir tenté, parfois avec succès, des ventes fictives de matériel de santé destiné à lutter contre la pandémie à des hôpitaux et des pharmacies françaises depuis Israël. Elles ont fait miroiter lors de la première vague du virus des gels et des masques à des prix élevés, à l’époque où la France manquait de ce type de produits, à partir d’un call center clandestin.
Un détournement de ligne téléphonique permettait de faire croire que les appels provenaient de la région parisienne. Puis les escrocs se sont fait passer pour des agents du fisc engagés dans des opérations de vérification afin de récupérer des données de fournisseurs auprès des établissements hospitaliers et d’usurper leurs identités. Ils avaient créé des brochures en ligne fictives pour leurs opérations de marketing. Ils demandaient un prépaiement avant livraison via des comptes en banque au Royaume-Uni et au Portugal à partir de fausses identités. Le gang a passé pas moins de 6700 appels. Il a, dans un second temps, essayé de se présenter comme les représentants de grandes sociétés françaises de matériel médical. Le montant du préjudice monte à 200.000 euros.
L’enquête a été menée conjointement en France et en Israël. Elle a permis à la police israélienne d’intervenir en flagrant délit. Confrontées à une criminalité transnationale particulièrement active, les justices des deux pays ont appris à travailler ensemble. Interrogée par Le Figaro, l’ambassade d’Israël à Paris s’est félicitée de «l’excellente coopération entre les autorités israéliennes et françaises». «Les services de police israéliens continueront à agir avec détermination», poursuit-elle.
Quatre accusés – deux hommes et deux femmes, dont Etan Tayeb, le chef du réseau – ont déposé des recours à leur extradition. Un seul a accepté son transfert.
Tout ça pour 200.000 € à 4 ?? Ils feraient mieux de travailler honnêtement , cela pourrait rapporter davantage !