Suite à l’attaque à la voiture-bélier vendredi matin à Mérignac (Gironde), trois hommes ont été interpellés en région parisienne. L’un d’entre eux aurait voulu venger sa mère en s’en prenant à son beau-père, sur fond de violences conjugales présumées.
C’est désormais l’hypothèse d’un règlement de comptes intrafamilial qui est privilégiée, vingt-quatre heures après l’attaque à la voiture-bélier qui a visé deux hommes âgés de 35 et 58 ans sur le parking d’un magasin Décathlon à Mérignac (Gironde) vendredi matin vers 9 heures. Victimes de traumatismes crâniens et de multiples fractures, ces deux employés de l’enseigne de grande distribution ont été rapidement pris en charge par les sapeurs-pompiers et leurs jours ne sont pas en danger. L’un d’entre eux, le plus jeune, semblait particulièrement visé par cette attaque aussi violente que soudaine. Selon un témoin de la scène, l’un des deux assaillants serait sorti de son véhicule avant de le frapper à l’aide d’une matraque et de lui adresser un message verbal assez explicite : « Ne parle plus comme ça à ma mère ! ».
L’enquête, menée par les policiers de la sûreté départementale de la Gironde, a connu un premier coup d’accélérateur vendredi dans l’après-midi puis un second en début de soirée. Un homme était d’abord interpellé à la gare Montparnasse vers 15 heures à la descente d’un train Bordeaux-Paris par les policiers de la Sûreté ferroviaire alors qu’un second suspect réussissait à prendre la fuite. Il était finalement interpellé au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) en début de soirée. En garde à vue, ce jeune homme âgé de 20 ans aurait reconnu avoir voulu venger sa mère, victime supposée de violences de la part de son compagnon.
Cette femme, prénommée Ouerdia et âgée de 42 ans, a elle-même été placée en garde à vue vendredi en Gironde. Elle est suspectée d’avoir loué le véhicule utilisé lors de l’attaque sur le parking du Décathlon. Elle pourrait être à l’origine de ce projet d’attaque. On ignore à ce stade si elle avait déposé plainte dans le passé contre son compagnon, âgé de 35 ans, pour des faits de violence ou si elle a décidé de se faire justice elle-même par l’entremise de son fils.
Un troisième homme a lui aussi été interpellé vendredi en fin de journée en Seine-Saint-Denis. Il est suspecté d’avoir aidé les deux occupants du véhicule à fuir les lieux de l’attaque. Cette affaire, sur fond de violences conjugales présumées, s’est déroulée à Mérignac, trois jours après la féminicide qui a coûté la vie mardi à Chahinez Daoud dans cette même commune de Gironde. Mais les deux dossiers ne présenteraient aucun lien.