Après la campagne de vaccination massive menée dans le pays, la vie a repris son cours et les clients continuent de venir nombreux dans les bars et restaurants. Cependant, pour le secteur des CHR (Cafés, Hôtel, Restaurants), la situation actuelle ne reflète pas la réalité d’une vraie reprise, les établissements manquant encore beaucoup de personnel.
Le 7 mars, les restaurants et bars israéliens rouvraient, provoquant une forte affluence dans les établissements. Deux mois plus tard, ils sont toujours aussi remplis. Dans certaines villes comme Jérusalem, il est toutefois possible de trouver une table en semaine, sans réservation. Les restaurants augmentent en effet leur jauge d’accueil lorsqu’ils ont réussi à recruter du personnel, et les règles initiales se sont assouplies. Les personnes vaccinées étant plus nombreuses qu’en mars, il n’est désormais plus nécessaire de distancer les tables de 2 mètres à l’intérieur – comme cela reste le cas en terrasse.
“Depuis la semaine dernière, la capacité à l’intérieur n’est plus limitée. Les serveurs continuent de porter un masque, mais plus les clients. Si tout va bien, les restrictions seront levées dans deux semaines”, espère Itamar Navon, chef du restaurant Mona, à Jérusalem, et cogérant du Bar 51, à Tel Aviv. Le passeport vert reste en vigueur et impérativement contrôlé pour qui veut se restaurer à l’intérieur.
Un niveau de service et de qualité relevé
“Ce passeport était une bonne idée. Il a été possible de vacciner très rapidement différents groupes d’âge et les clients se sentent en sécurité”, approuve le chef. Il déplore en revanche la mauvaise gestion du système de fonds mis en place par le gouvernement jusqu’en juin 2021, qui provoque une forte pénurie de personnel. De nombreuses personnes préfèrent en effet attendre la fin des paiements avant de chercher un travail, et le bonus incitatif du gouvernement pour le retour à l’emploi ne fonctionne pas, son paiement n’étant pas immédiat.
“Il est pourtant dommage d’attendre : les meilleurs postes sont disponibles maintenant”, soupire Rima Olvera, cheffe de l’Oasis à Tel Aviv. “Les restaurateurs manquent encore beaucoup de personnel. Certains attendent la fin des aides pour pouvoir enfin recruter et ouvrir. Je n’ouvre que deux soirs par semaine car je n’ai pas assez de serveurs pour assurer un bon service. La situation actuelle ne reflète pas une vraie reprise”, souligne-t-elle. Point positif selon elle : cette crise a permis de faire du tri entre les établissements, et – pour ceux restant ouverts – de relever leur niveau de service et de qualité.