Adolphe Steg, dit « Ady Steg » est né le 27 janvier 1925 à Staré en Slovaquie et mort le 11 avril à Paris. Son enterrement aura lieu mardi 13 avril à Paris.
Nous apprenons avec tristesse le décès d’Ady Steg.
Enfant juif sauvé durant la guerre, toute sa vie, il s’est attaché à faire revivre ce que les nazis avaient voulu détruire.
Nous sommes fiers de l’avoir eu à nos côtés depuis les débuts de la FMS.
Nos pensées vont à ses proches. pic.twitter.com/LiKpCEExpJ— Fondation Shoah (@Fondation_Shoah) April 12, 2021
Né en 1925 en Tchécoslovaquie, il émigre en France avec sa famille alors qu’il est âgé de sept ans. Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père est déporté à Auschwitz et survivra. Ady Steg, forcé de porter l’étoile jaune, échappe de peu à la rafle du Vel’ d’Hiv et parvient à rejoindre la zone dite libre.
Figure incontournable du judaïsme français, Ady Steg zal s’en est allé. Porteur du souffle de la confiance en un lendemain que l’on construit,il a épousé ls grandes causes de la société et de la communauté juive, depuis la Résistance jusqu’à la fin de sa vie. Baroukh Dayan Haemet
— Haïm Korsia (@HaimKorsia) April 12, 2021
Il s’est ensuite engagé dans la résistance au sein des FFI de Sarlat, et au 3e Bataillon d’Armagnac dans le Gers. Son père ainsi que ses frère et sœurs ont survécu à la Shoah.
Le @BnaiBrithFrance salue la mémoire d’Ady Steg qui vient de nous quitter et présente toutes ses condoléances à sa famille. Il a marqué de son empreinte forte l’histoire contemporaine de la communauté juive de France, et au-delà. Un Mensh comme il y en a peu s’en est allé.
— Philippe Meyer (@philippemeyer92) April 11, 2021
Docteur en médecine, il devient l’un des plus grands spécialistes en France de sa spécialité, l’urologie. Il s’investit parallèlement dans les organisations juives en devenant notamment dirigeant de l’Union des étudiants juifs de France, président du CRIF de 1970 à 1974, président de l’AIU de 1985 à 2011, vice-président de la mission Mattéoli, Mission d’étude sur la spoliation des Juifs de France, qui préfigurera la création de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliation pendant l’Occupation. Il fut très présent dans le dialogue judéo-chrétien et joua un rôle majeur dans l’affaire du couvent d’Auschwitz.
Avec Ady Steg la communauté juive de France perd l’un de ses derniers géants qui ont tant œuvré à sa reconstruction après-guerre. Ancien président @Crif et @aiu_org il restera un exemple et un modèle pour chacun d’entre nous. Nos pensées vont à sa famille et à tous ses proches.
— Francis Kalifat (@FrancisKalifat) April 11, 2021
Il fut également membre du Comité d’honneur français de la Fondation France-Israël, vice-président de l’Union mondiale des étudiants juifs, et membre du comité directeur du Fonds social juif unifié. Il a aussi œuvré au dialogue judéo-chrétien et s’est impliqué dans l’affaire du couvent d’Auschwitz dans les années 1980-1990.
C’est avec tristesse que j’apprends la disparition du Professeur Ady Steg, ancien président du @Le_CRIF et de l’@aiu_org .Cet homme de bien a su, une vie entière, faire honneur au Judaïsme et à la Nation. Condoléances à toute sa famille @gabrielsteg. @fsju @FondationFJF @rcj
— Ariel Goldmann (@GOLDMANNAriel) April 11, 2021
Sa carrière de médecin a été aussi remarquable que son engagement juif. Il fait ses études de médecine et se spécialise en urologie dans le service du professeur Pierre Aboulker à l’Hôpital Cochin. Il est Interne des hôpitaux de Paris en 1953, chef de clinique en 1957, chirurgien des hôpitaux de Paris en 1966.
Ady Steg, un des fondateurs de la communauté juive d’après-guerre et un des premiers dirigeants de l’UEJF, est décédé ce dimanche.
Que son engagement et son dévouement éclairent notre génération.
Nos pensées à ses proches, sa famille et à tous ceux qu’il a marqués sur son chemin pic.twitter.com/tfuVMVoJch— UEJF (@uejf) April 12, 2021
Il succède au professeur Pierre Aboulker et est nommé professeur titulaire de la chaire d’urologie et chef du service d’urologie de l’hôpital Cochin (1976-1990). Il est élu président de la Société française d’urologie en 1986, président de l’Association française d’urologie (1987-1989), et Secrétaire général de l’Association européenne d’urologie (1984-1992). Il est membre de l’Académie de chirurgie depuis 1981 et membre titulaire de l’Académie nationale de médecine depuis le 24 octobre 2000. Il a notamment opéré le président Mitterrand de son cancer de la prostate, en septembre 1992 et en juillet 1994.
Ady Steg, pionnier de la renaissance du judaïsme français d’après-guerre. nous a quittés. L’ECUJE lui rend hommage. https://t.co/O9aXPVwtgz
— ECUJE (@culturejuive) April 12, 2021
Ces engagements professionnels et communautaires lui ont valu de nombreuses distinctions : Grand-croix de l’ordre national du Mérite, Docteur Honoris Causa de l’Université de Jérusalem, Docteur Honoris Causa de l’Université d’Athènes. Et surtout, Grand officier de la Légion d’honneur, la plus haute distinction de la République française, lui fut remise en 2001 par Jacques Chirac, qui prononça à cette occasion un magnifique discours que vous pouvez lire ICI.
Profondément attristés de la disparition du Prof. Ady Steg, dont le Président Chirac disait qu’il « portait le rêve d’une citoyenneté multiple où se mêlent, inséparables, l’amour de la France et l’amour d’Israël, le souci d’Israël ». Sincères condoléances à sa famille.
— Ambassade d’Israël en France (@IsraelenFrance) April 12, 2021
Condoléances à sa famille, et à tous ceux qui l’ont connu et le pleurent.