À Utrera en Andalousie, ce bâtiment abandonné daté du XIVe siècle pourrait faire partie de l’héritage de la communauté juive.
À Utrera en Andalousie, au sud de l’Espagne, dans une rue étroite du centre-ville, un bâtiment aux murs infestés de moisissure a connu une vie multiple: d’abord hôpital, puis orphelinat, restaurant et bar, raconte Sam Jones, correspondant madrilène du Guardian. Mais, encore avant cela, le bâtiment était peut-être une synagogue d’une importante communauté juive aujourd’hui disparue.
Après des mois de recherche académique, une équipe d’experts mandatée par la ville a commencé les fouilles. Elle espère découvrir l’une des dernières synagogues médiévales ayant survécu à l’épreuve du temps mais aussi l’une des plus importantes d’Espagne.
On retrouve dans certains écrits la description d’une synagogue dans cette zone du centre-ville. En 1492, le bâtiment aurait été transformé en hôpital au moment de l’expulsion de la population juive espagnole par le Roi Ferdinand et la Reine Isabelle la catholique.
Miguel Ángel de Dios, l’un des archéologues qui travaille sur le projet, estime que le bâtiment a survécu grâce à la beauté de ses couleurs intérieures et grâce à une occupation continuelle. En Espagne, de nombreuses synagogues ont eu plusieurs vies après avoir été converties en Église par les catholiques. Pour confirmer leur intuition, les chercheurs espèrent trouver trace d’un mikvé, d’un bain rituel, ou d’une Ménorah.
Le maire d’Utrera, José María Villalobos, espère que cette découverte pourra permettre d’attirer la curiosité culturelle de nouveaux touristes: «Je pense que cela pourrait nous permettre de comprendre un peu mieux le passé d’Utrera, un endroit dans lequel des personnes différentes, issues de cultures variées ont un jour vécu les unes avec les autres.» C’est dans cet esprit qu’en 2015, le parlement espagnol avait voté une loi offrant la citoyenneté espagnole aux descendants des Juifs expulsés en 1492. En quatre ans (le programme a fermé en 2019), 130.000 personnes en ont fait la demande.
Il est bien temps de reconnaître l’origine juive du bâtiment, quel que fût son importance, quand a vivre, les uns à coté des autres est une autre histoire, le cas de l’Espagne n’est pas isoler, on peut noter sans se tromper, le Portugal, la France et ce jusque dans les colonies de ces dernières, j’aimerais qu’une fois pour toutes l’Europe reconnaisse l’erreur de nous avoir expulser, souvent c’était une façon de régler les dettes que les puissants avaient envers la communauté juive, mais aussi aux Lombards qui étaient eux aussi expulser !
J’en veux aussi à l’église catholique, pour les mêmes choses.