Depuis quelques jours, une grande partie du littoral israélien est souillé par du mazout. Les autorités tentent de retrouver le navire coupable.
“Le goudron qui échoue ces derniers jours sur les côtes israéliennes constitue la pire pollution maritime dans le pays en des décennies”, s’alarme Haaretz. Le quotidien parle de tonnes de mazout visibles sur 170 kilomètres, soit 40 % du littoral israélien.
À l’unisson, Yediot Aharonot parle lui aussi de pire désastre écologique qu’ait connu le pays. Évoquant des scènes de désolation sur les plages, le journal s’inquiète pour la faune marine et en particulier les tortues, les crabes et les étoiles de mer. “Dans certains cas ce sera irréparable, dans d’autres cela prendra des années à restaurer”, prévient Yediot Aharonot.
Parmi cette faune marine, une des premières victimes semble être un baleineau dont le cadavre a été rejeté le 18 février sur la plage de Nitzanim dans le Sud d’Israël. The Times of Israël rapporte que l’autopsie pratiquée sur le cétacé de 10 mètres de long a conclu qu’il avait ingurgité des quantités importantes de mazout.
“Impréparation”
À l’annonce de la catastrophe écologique, des milliers de bénévoles ont proposé leur aide pour nettoyer les plages (dont Bar Peleg qui a posté les deux tweets ci-dessous). Même s’ils ont été rejoints dans un deuxième temps par des unités de l’armée israélienne, Haaretz critique dans un éditorial l’impréparation des pouvoirs publics en charge de la protection de l’environnement. Et espère que cette marée noire leur servira “de véritable signal d’alarme” pour d’éventuelles futures catastrophes.
ככה זה נראה בחוף, מזג האוויר מצוין ויש מספיק זפת לכולם בשביל לנקות. פעילות משפחתית מעולה לשבת pic.twitter.com/xcEdZ6Wavp
— Bar Peleg (@bar_peleg) February 20, 2021
« Un briefing pour un groupe de volontaires arrivés à la plage de Givat Aliya à Tel Aviv. La personne en charge du briefing, Inbar Margolis, a organisé aujourd’hui la journée de nettoyage avec «Plastic Fruit of Israel». Tout le monde sur le chemin de la plage met des sacs en plastique (réutilisables) et du ruban isolant sur les chaussures. La réponse est impressionnante et passionnante, l’événement a été organisé au jour le jour par des citoyens ». « Voici à quoi ça ressemble sur la plage, il fait beau et il y a assez de goudron pour que tout le monde nettoie. Grande activité familiale pour s’asseoir ».
Parallèlement, les autorités cherchent à remonter jusqu’à l’origine de la fuite de pétrole. Samedi 20 février, la ministre de la Protection environnementale Gila Gamliel a indiqué, sur la base d’informations reçues par l’Agence européenne de sécurité maritime, que la source de la marée noire se situait à 50 kilomètres au large des côtes israéliennes. “Nous avons identifié dix navires qui sont passés dans cette zone et un ou plusieurs d’entre eux pourraient être responsables”, a-t-elle précisé, citée par Haaretz dans un autre article.
Quel que soit le coupable, le nettoyage des côtes prendra des années. Et le quotidien Yediot Aharonot a d’ores et déjà averti ses lecteurs : “La plage que vous fréquenterez l’’été prochain n’aura plus rien à voir avec celle que vous avez connue par le passé.”
Bonjour,
C’est toujours pareil, des bateaux dégazent et ensuite se barrent, je ne crois pas que ce soit uniquement l’état qui est responsable, ne croyez pas que cela soit facile d’effacer les traces de fioul, je réside en Bretagne et malgré la surveillance, il y a toujours des bateaux qui se font prendre !
Belle journée