Au commencement de l’aventure Maison de la Literie, on trouvait exposés dans les boutiques des lits dans leur plus simple appareil : cadre, matelas, sommier. La direction de l’entreprise avait choisi comme stratégie de se concentrer sur le lit, un meuble mais pas seulement, à ne pas prendre à la légère.
Pierre Elmalek est le fils d’une famille pied-noir rentrée fauchée d’Algérie, intuitif, obstiné, travailleur. Il crée PRIAM à l’âge de 27 ans, et ouvre son premier magasin de meubles discount à Aubervilliers. Il acquiert en 1974 les « Meubles Vieux Chêne », « Siège Center », puis naît en 1980 « Maison de la Literie » qu’il développe en franchises. En quarante ans, il va faire de la Maison de la Literie un leader européen. Innovation technologique et nouvelles marques, Onea, Natu, Ducal, Praesidium, vont en faire le champion incontesté du « sommeil sur mesure ».
Mieux, en 2017, pour démocratiser l’accès au lit de qualité, Pierre Elmalek crée le « Contrat Qualité Service », sorte de location avec option d’achat, dans la literie. Une petite révolution qui accélère le développement du groupe. Trois usines, 2000 salariés, 350 franchisés, en France. Une présence au Maghreb, en Afrique de l’ouest, à Monaco, en Israël, et un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros attestent de la réussite de cet homme hyperactif que le poids des années ne semble pas ralentir.
Et le chef d’entreprise ne s’arrête pas là : en France il attaque le haut de gamme et crée « Maison de la Literie prestige » en 2009 avec déjà 12 boutiques. A peine ouverte, la petite dernière, la boutique de la belle place des Victoires dans le 2ème arrondissement de Paris, n’attend que ses clients pour se déployer.
Mais l’avenir est aussi à l’international ! Et une fois de plus, Pierre Elmalek, conseillé par son homme de confiance, Erwan Donval, frappe très fort en signant avec le groupe chinois De Rucci un contrat qui va lui permettre d’ouvrir en franchise 300 magasins « Maison de la Literie », en Chine, dans les trois ans qui viennent.
En lançant son enseigne, Pierre Elmalek, pionnier de cette spécialité en France, ne s’est pas contenté de « vendre de l’équipement litier ». Il s’y est investi, étudiant en profondeur les différents styles de couchage et leurs particularités, afin de développer un sens de ce qu’il pouvait exiger en termes de qualité. Son objectif était de satisfaire une clientèle la plus large possible. Et toujours dans cette perspective, il insistait par ailleurs sur la formation spécifique de ses auxiliaires de vente pour garantir aux acheteurs un service conseil adapté à leurs besoins et leurs souhaits.
Une fois les bases posées, bien qu’ayant élargi son offre, la maison, résolument, restait des quatre pieds de lit dans l’univers du meuble, effleurant sans s’y attarder la partie accessoire. Jusqu’à ce jour où Deborah, fille cadette du patron, artiste peintre de son métier, prend conscience qu’il y a là un domaine à explorer. « De passage au magasin, j’ai surpris une conversation entre un client et un vendeur, et brusquement, j’ai compris. Toutes les enseignes investissent le secteur de l’accessoire. On devait y aller aussi. » Aussitôt, elle se met à l’œuvre. Et, à l’instar de son père, elle ne laissera rien au hasard.
Quelques années plus tard, sa ligne de linge de lit a fait son bonhomme de chemin. Fidèle à l’enseigne mère, ou devrais-je dire enseigne père ?, la qualité est à l’honneur. Qualité des tissus, depuis l’entrée de gamme, en percale de coton, au luxe du plus beau satin, fabriqués au Portugal dans une entreprise familiale, respectueuse des hommes et de l’environnement.
Le parti pris pour le moment est de rester dans l’uni paré de broderies discrètes, et toute en élégance, dont les motifs sont dessinés par Déborah Sportes, dont la marque porte le nom. Et parce que l’élégance, c’est aussi le souci d’autrui et de notre planète, toutes les parures de lits – draps, housses de couettes, taies d’oreillers, de traversins – sont joliment empaquetées dans des pochons en tissu, utilisables ensuite au gré des envies et des goûts.
Catherine Fuhg / Michel Taube et Michel Scarbonchi
Source Opinion Internationale