Brinks France vient de lancer une nouvelle solution «Point Cash Service» que nous vous présentons. Elle permet de payer un achat sur Internet en espèces chez un buraliste.
Non seulement le cash n’est pas mort mais il essaye de se réinventer. Brinks France, connu pour ses activités de transporteur de fonds, vient ainsi de lancer une nouvelle solution de paiement : « Point Cash Service ». Il permet à quiconque de payer un achat en ligne… avec des espèces. Une première en France. « 10 % de la population n’a pas de carte bancaire, 56 % des Français ont peur de subir une fraude après un paiement sur Internet. Nous offrons une alternative, nous pensons qu’il existe un vrai marché. L’argent liquide a encore de beaux jours devant lui! », estime Patrick Lagarde, PDG de Brinks France.
Selon la Banque centrale européenne (BCE), les espèces représentent aujourd’hui 60 % du volume des transactions, mais seulement 25 %, en valeur. Face à l’émergence de nouveaux moyens de paiements et le boom du « sans contact », l’usage des billets se réduit légèrement, de 2 à 4 % chaque année, les Français leur préférant les paiements par carte bancaire.
Un code-barre à présenter au buraliste
Concrètement, au moment de finaliser votre achat sur Internet, vous pouvez sélectionner « Point Cash Service » comme moyen de paiement, plutôt que PayPal ou votre carte, par exemple. Ensuite, il vous suffit de vous rendre dans l’un des 1600 tabacs partenaires pour finaliser la transaction. « Vous recevez un code-barres par mail, il suffit de le présenter avec votre carte d’identité au buraliste, vous payez en espèces ce que vous devez, et votre achat est réalisé! » explique Patrick Lagarde. Petit bémol, pour l’instant seule la compagnie Corsica Linea a mis en place la solution sur son site.
Pour le moment, Brinks s’attache surtout à créer un réseau le plus « large possible » pour couvrir l’ensemble du territoire. « Il faut qu’un point de contact soit à quelques centaines de mètres seulement, cela nécessite un maillage très précis, souligne le PDG. La possibilité de payer en espèce doit être un facteur d’inclusion sociale, pas d’exclusion. »
Convaincre les plateformes d’e-commerce
Après cet « énorme travail » réalisé, Brinks ira tenter de séduire les plateformes d’e-commerce, pour que certaines utilisent le « Point Cash Service » dans les prochains mois. « Nous pouvons leur permettre d’attirer des personnes qui ont peur d’acheter sur Internet, ou attachées aux liquidités », vante Patrick Lagarde. Quid de la sécurité ? L’argent liquide étant par définition intraçable, comment savoir d’où vient l’argent avec lequel seront payés les achats ? Comment s’assurer qu’il ne s’agit pas de blanchiment, ou de fraude ? Un dealer, par exemple, pourrait tout à fait utiliser de l’argent liquide, non déclaré, pour réaliser ses achats en ligne sans être jamais inquiété.
La Brinks s’assure de l’identité de l’acheteur
Le PDG met, d’abord, en avant la certification délivrée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). « Nous nous sommes pliés à toutes leurs recommandations, appuie Patrick Lagarde. Je rappelle que le paiement en espèce est plafonné à 1000 euros, cela s’appliquera à notre solution. Nous avons aussi un processus d’authentification sécurisé. » Au moment de son premier achat, le consommateur est contraint d’envoyer un selfie et une photo de sa carte d’identité à la Brinks. Derrière, un système d’intelligence artificielle s’assurera de l’identité de l’acheteur. S’il est « validé », il sera intégré dans une base de données de l’entreprise qui sera ainsi capable de dire « qui tient les billets », précise Patrick Lagarde.