Le chanteur a sorti un troisième album aux chansons solaires qui remontent le moral en ces temps troublés.
Il y a des chansons prémonitoires. « On est tous nés pour faire la fête. Au pire, on la fait dans nos têtes! », chante Amir dans son single « La Fête », premier extrait d’un troisième album qui vient de sortir. Forcément à l’heure du confinement ce titre raisonne différemment, et les fans du chanteur se sont approprié cet air pour s’évader de leur quotidien entre quatre murs. « Tous les jours, grâce aux réseaux sociaux, je vois des petites vidéos avec des gens qui s’ambiancent sur La fête. Cela leur redonne le sourire, c’est un alignement positif des planètes, car les gens ont besoin de cette légèreté en ce moment. Cela fait plaisir de servir à quelque chose quand on est artiste, et surtout en ce moment ». Et de résumer : « On fait le premier pas en enregistrant un morceau, mais on se sait jamais ce qu’il va se passer ensuite ».
Cette philosophie, Amir a dû l’appliquer à sa propre carrière, lui qui a sorti son troisième opus, « Ressources » (Warner), juste avant la fermeture des rayons culturels causée par le deuxième confinement. Ce couperet a mis un coup d’arrêt à la vie normale de ses 18 nouveaux morceaux, dont beaucoup de tubes en puissance (comme le très efficace « Carrousel », un duo avec Indila).
«Apporter un petit rayon de soleil chez les gens»
« Tout était bien parti, j’étais dans la joie, l’optimisme. J’ai été classé numéro 3 des albums physiques la même semaine que Francis Cabrel . Mais au-delà des chiffres, je n’ai jamais eu de tels retours positifs », raconte l’artiste au sourire ravageur. Même s’il ne veut pas en dire plus par pudeur, il a traversé, comme beaucoup de Français durant le premier confinement, des épreuves personnelles. « J’ai subi beaucoup de difficultés qui m’ont beaucoup atteint. Cela a été un défi humain, personnel de revenir, nous confie-t-il. Tout le monde a envie de sortir de cette morosité, de lâcher prise, de s’amuser. Et même en temps de confinement, mon but, c’était d’apporter un petit rayon de soleil chez les gens ».
« Je passe mon temps en studio pour écrire de nouvelles chansons. C’est intéressant de voir comment on s’abreuve des éléments pour le transformer en création, explique-t-il. Je suis en famille à Tel Aviv (Israël). J’étais parti avant le confinement et, quand Emmanuel Macron a annoncé les nouvelles mesures, nous avons décidé de rester ici. Je n’avais pas vu ma famille pendant 9 mois. On profite de nos parents et de nos beaux-parents, je pense au privilège de passer du temps transgénérationnel, et mon père n’avait pas vu son petit-fils depuis qu’il marchait à quatre pattes… J’ai adoré passer du temps avec mon grand-père, je veux qu’il vive les mêmes choses ».
Nommé dans 2 catégories aux NRJ Music Awards
Amir sera de retour à Paris, sur le plateau des NRJ Music Awards, le 5 décembre sur TF1, lui qui a été nommé dans deux catégories (artiste masculin et chanson de l’année). « Je ne raterais ce rendez-vous pour rien au monde, d’autant plus quand je vois que mes fans sont en campagne pour que je remporte une nouvelle statuette ». Malheureusement, ils devront encore attendre pour le voir sur scène, sa tournée, prévue en mars 2021, venant encore une fois être repoussée de trois mois, avec une première date aux Arènes de Nîmes chargée de symbole, le 20 juin, jour de son anniversaire.
« C’est une grande tristesse, tout ce pessimisme face aux tournées, cette ambiance aussi incertaine, c’est terrible, se désole le chanteur. « L’album est devenu le seul lien et maintenant, on ne peut même plus l’écouter, car les boutiques sont fermées. Quand je fais des chansons, c’est pour aller rencontrer des gens, c’est un premier pas dans un échange ». Mais qu’Amir se rassure, ses nouveaux morceaux, aux accents moins pop, plus orientaux que ses précédents, sont aussi solaires que son sourire !