Il n’est pas encore clair si Twitter se limitera aux contenus sur la Shoah, ou élargira sa modération aux autres génocides.
Les contenus qui nient l’existence de la Shoah seront désormais interdits sur Twitter, a annoncé à Bloomberg un représentant du réseau social. Cette politique de modération n’est pas inscrite noir sur blanc dans les règles d’utilisation de la plateforme, mais cette dernière considère que la remise en cause de ce génocide y contrevient néanmoins.
«Nous condamnons énergiquement l’antisémitisme, et la haine n’a pas sa place sur notre site, a déclaré le porte-parole de Twitter. Notre politique sur les contenus haineux interdit plusieurs comportements, dont ceux qui font référence à des événements violents, ou des violences qui concernent des minorités, ou la tentative de nier ou minimiser ces événements.»
Twitter n’a pas précisé si cette politique couvrira également le génocide arménien, ou encore le génocide rwandais. Cependant, la section de ses règles d’utilisation concernant l’apologie de la violence fait référence au second événement, ce qui suggère qu’il sera également concerné. Contacté, Twitter n’a pas encore apporté de précisions sur la question.
Le précédent Facebook
Cette déclaration du réseau social intervient deux jours après une annonce similaire faite par Facebook. Le réseau social supprimera désormais les contenus négationnistes dans le monde entier, et plus seulement dans les pays où il y était contraint par la loi comme la France et l’Allemagne. Cela faisait plusieurs années qu’il refusait de le faire, malgré les appels de plusieurs associations. En revanche, cette nouvelle politique de modération de Facebook ne s’appliquera qu’à la Shoah, et pas aux autres génocides.
En amont de l’élection américaine, Facebook et Twitter donnent un tour de vis sur la désinformation. Les deux réseaux sociaux ont récemment bloqué un article du New York Post qui met en cause le fils du candidat démocrate Joe Biden. Facebook a également supprimé plusieurs groupes liés à la théorie du complot QAnon et Twitter a masqué un Tweet de Donald Trump qui minimisait la dangerosité du Covid-19.