Des ONG s’adresseront à la Haute Cour si des yeshivas ouvrent avant les écoles publiques

Abonnez-vous à la newsletter

L’ONG Hiddush a déclaré qu’elle portera plainte auprès de la Haute Cour de justice contre toute décision gouvernementale permettant aux écoles ultra-orthodoxes et aux yeshivas d’ouvrir avant les écoles publiques.

Les partis ultra-orthodoxes chercheraient à mettre en œuvre un plan par lequel ils accepteraient le verrouillage des villes ultra-orthodoxes si que les écoles et les yeshivas pour garçons et jeunes hommes du secteur pouvaient rouvrir. Les écoles de filles ultra-orthodoxes ne rouvriraient pas et les garçons utiliseraient leurs salles de classe vides pour respecter les distances.

Le directeur de Hiddush, le rabbin Uri Regev, a adressé une lettre au Premier ministre, au ministre de la Santé, au ministre de l’Éducation et au procureur général, indiquant que tant que les autorités compétentes estiment que l’ouverture d’établissements d’enseignement est suffisamment dangereux pour justifier leur fermeture, le gouvernement ne doit pas permettre aux institutions du secteur ultra-orthodoxe d’ouvrir.


Regev a également insisté sur le fait que la proposition elle-même de fermer les écoles de filles afin de permettre l’ouverture de celles des garçons était discriminatoire et illégale. «Toute discrimination dans le système éducatif est fondamentalement illégitime, que ce soit entre les ultra-orthodoxes et les autres, que ce soit entre garçons et filles, ou qu’il s’agisse de toute autre forme de discrimination», a écrit Regev. « Toute décision du cabinet des coronavirus en cette période difficile nécessite une égalité totale pour tous les élèves israéliens de tous les secteurs, juifs et non-juifs, laïques et ultra-orthodoxes, garçons et filles. »

Il a déclaré que si une décision discriminatoire était prise concernant la réouverture des écoles dont bien sur «la politique en cours des autorités de fermer les yeux sur les institutions qui violent de manière flagrante les réglementations sur les coronavirus», Hiddush ferait appel à la Haute Cour pour empêcher sa mise en œuvre.

De même, l’organisation laïque Israel Hofsheet (Israël Libre) a également menacé de saisir la Haute Cour si une telle décision était prise, affirmant qu’une telle politique reviendrait à «politiser les décisions concernant la santé publique».

Le directeur d’Israël Hofsheet, Uri Keidar, a écrit dans sa lettre au ministre de la Santé Yuli Edelstein que son organisation combattrait toute décision qui exempterait les yeshivas ultra-orthodoxes de la fermeture nationale imposée au système d’enseignement général par les tribunaux compétents.

Line Tubiana avec jpost