La mairie de Joinville vient de signer le permis de construire de la future synagogue. Elle pourrait voir le jour dès le printemps prochain.
« On espère boucler le financement et démarrer les travaux au plus tard pour le printemps 2021 ». C’est avec réserve et optimisme que Michael Kharoubi, président de l’Association culturelle et cultuelle israélite de Joinville (ACCIJ), évoque la construction de la future synagogue de Joinville-le-Pont. Celle qui devrait s’élever en lieu et place des préfabriqués dédiés aux cultes depuis 1991, au 8 de l’avenue Charles-Floquet.
Le maire (LR) Olivier Dosne, profitant des dernières fêtes juives de Yom Kippour, a annoncé à la communauté la signature du permis de construire. « Maintenant, elle doit racheter le terrain dont la promesse de vente a été légalement prolongée, à cause de la crise sanitaire », précise l’élu.
Située à la lisière des villes de Joinville-le-Pont et Champigny-sur-Marne, l’actuelle synagogue a été basée, dès 1991, sur un ex-terrain départemental vendu à la ville et mis à la disposition de l’association par la municipalité et le maire d’alors Pierre Aubry. Aujourd’hui, le terrain communal est estimé par les Domaines à 400 000 €.
Un emprunt pour racheter le terrain
« Pour réunir cette somme, nous recourrons à l’emprunt bancaire, explique Michael Kharoubi. Nous lançons aussi des appels aux dons, et, si la situation sanitaire s’améliore, nous organiserons un gala de collecte de dons. Pour le moment, c’est impossible, même si nous avons pu reprendre les offices de manière régulière grâce à des mesures sanitaires strictes ».
Les plans de la future synagogue se dessinent déjà grâce au dossier de l’agence d’architecture Marc Chouraki et Associés. Il montre un bâtiment d’environ 400 m² de surface, haut d’une dizaine de mètres, comprenant, notamment deux salles de prières, distinctes pour les hommes et les femmes, respectivement de 187 et 92 places, et une grande salle des fêtes.
Fréquentée par la moitié des 400 familles juives
« Notre communauté, dirigée par le Rabbin Samuel Assayag, est très jeune, très active et offre, hors Covid, beaucoup de festivités à ses fidèles, assure Michael Kharoubi. C’est un lien social très important et on espère que beaucoup de gens de la communauté viendront une fois la synagogue construite ».
Selon le président de l’association, « Aujourd’hui, seulement la moitié des 400 familles juives de Joinville fréquente la synagogue. Ce qui est compréhensible, car elle est trop petite et pas très confortable ». La future synagogue saura bien les accueillir.
Je suis heureux pour les gens de Champigny et des environs, ce n’est pas toujours facile d’avoir une Syna. dans sa ville, bravo !