Un champion juif indien de MMA et de kickboxing, qui a remporté de nombreuses compétitions prestigieuses, est sur le point de faire son aliya en Israël où il espère concourir pour l’État juif.
Obed Hrangchal, 26 ans, a déjà remporté deux médailles nationales d’or, sept d’argent et deux de bronze en Wushu, Kickboxing, Muay Thai et Karaté. Mais ce qui rend l’histoire de Hrangchal unique, c’est qu’il est juif pratiquant et fait partie de la communauté Bnei Menashe. Les Bnei Menashe disent qu’ils descendent de Juifs d’une tribu biblique perdue, bannis de l’ancien Israël vers l’Inde au huitième siècle avant notre ère.
Avec ses parents, Gabriel et Ruth Hrangchal, et sa sœur Lucy, Obed est sur le point de réaliser son rêve de toute une vie et d’immigrer en Israël, où ils veulent s’installer dans la ville de Nof HaGalil au nord du pays, après avoir terminé leur processus d’intégration.
«J’ai toujours rêvé de faire mon aliya en Terre d’Israël et je suis très excité à l’idée de réaliser ce trêve. Si c’est possible, j’aimerais rejoindre l’armée israélienne et je serais honoré de représenter Israël dans les compétitions de MMA et de Kickboxing », a déclaré Obed. L’athlète espère achever le processus d’immigration avec l’aide de Shavei Israel, une organisation juive basée en Israël qui encourage les personnes d’origine juive à renforcer leur lien avec Israël.
«Nous sommes très fiers d’Obed et de ses réalisations impressionnantes et nous sommes impatients de l’accueillir, lui et sa famille ici en Israël, ainsi que les 700 autres Bnei Menashe, que nous ferons venir l’année prochaine», a déclaré le fondateur et Président de Shavei Israel, Michael Freund. «Obed est un autre exemple remarquable de la façon dont les Bnei Menashe peuvent contribuer à la société israélienne et j’espère que nous le verrons bientôt remporter des médailles pour Israël dans le monde entier», a-t-il ajouté.
Originaires du village de Thinghlun dans l’État indien du Mizoram, les Hrangchals étaient la seule famille juive de la ville. En 2013, ils ont vendu leur maison et leurs terres agricoles pour s’installer dans la capitale, Aizawl, afin de rejoindre la communauté juive locale en attendant l’opportunité de faire leur aliya. Sans la ferme familiale, le père d’Obed s’est retrouvé sans emploi et le fait d’être juif rend plus difficile la recherche d’un travail stable, car les Juifs ne travaillent pas le Chabbat ou les fêtes juives.
Malgré les difficultés, Obed a réussi à gagner une large reconnaissance dans le monde du sport et a remporté des prix en arts martiaux du Mizoram State Sport Council et de la Mizoram State Wushu Association, qui sont affiliées à l’Association olympique indienne ainsi qu’au Comité international olympique. (CIO).
«J’ai commencé à pratiquer les arts martiaux dès mon plus jeune âge, environ 6 ans, mais sans formation appropriée», rapporte Obed Hrangchal. «En grandissant, je me suis progressivement amélioré et j’ai commencé à concourir au niveau national en 2014, lorsque j’ai participé au Kickboxing chinois ou au Wushu et que j’ai remporté la deuxième place. Cette même année, j’ai commencé à étudier les arts martiaux mixtes (MMA) avec un coach. »
Jusqu’à présent, plus de 4 000 Bnei Menashe ont fait leur aliya en Israël au cours des deux dernières décennies, en grande partie grâce à Shavei Israel. Il en reste 6 500 en Inde, qui souhaitent tous s’installer dans l’État juif.
Line Tubiana avec ynet
C’est touchant, et en même temps important pour eux et pour Israël !