Au Centre départemental d’action sociale (CDAS) de Recouvrance, un Brestois de 52 ans a traité l’une de ses employées de « sale juive », avant de quitter les lieux par un salut nazi. Ce mardi 1er septembre, face au tribunal, l’homme a renforcé ses attaques antisémites.
Voici une extraordinaire illustration de l’article de Gérard Biard : antisémite, ce n’est aps grave, et cela ne vaut pas la peine maximale (déjà pas énorme!) prévue par la loi!!!
À quelques minutes du dénouement d’une demi-journée de procès déjà relativement longue, ce mardi 1er septembre, le tribunal correctionnel de Brest a reçu un témoignage impensable.
Face aux juges, un Brestois de 52 ans, présentant neuf mentions à son casier judiciaire et comparaissant pour « injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, de la race… ». Le 20 décembre 2019, le prévenu s’était présenté au Centre départemental d’action sociale (CDAS) de Recouvrance, énervé – l’homme entretiendrait des relations houleuses avec le centre – et alcoolisé. Assez pour traiter l’une de ses employées de « sale juive », entre autres, puis de quitter les lieux avec un salut nazi.
Antisémitisme décomplexé
Ces paroles, déjà immensément critiquables, ont trouvé une suite au tribunal correctionnel de Brest. Contre toute attente. « Mais vous avez quelque chose contre les juifs ? », demande innocemment le président. La réponse, limpide : « Oui, j’ai quelque chose contre les juifs. Ce que j’ai dit au CDAS est un message à la société. Le salut signifie ma fierté de faire partie de la grande race […]. Ce qu’il se passe à Brest, la terre des Celtes, me fait gerber. »
Circonspect, le président laisse la parole au procureur, lui aussi « sidéré » par cet antisémitisme « décomplexé. » « Ça commence par des mots, mais ça peut se terminer par des gestes », estime ce dernier, inquiet.
Le tribunal condamne le quinquagénaire, au chômage depuis de « nombreuses années », à deux mois de prison ferme, car « cela ne mérite pas plus d’attention. » Le procureur en réclamait deux de plus.