Les EAU ont riposté sur Twitter pour accuser l’Iran, le Hezbollah le Qatar et la Turquie d’être attachés à une vision du monde définie par le conflit et l’antisémitisme.
Dans une série de tweets publiés sur le compte l’ambassade des EAU aux Etats Unis, Les EAU ont accusé les détracteurs de ne parler «que de peur et de haine», ajoutant que «leurs diatribes traduisent le genre de monde qu’ils veulent».
Les Tweets ont été illustrés par des exemples de certaines critiques que l’accord a suscitées de la part d’États et d’organisations du Moyen-Orient. Parmi eux, une citation du ministère turc des Affaires étrangères qui a déclaré que « la conscience des peuples de la région ne pardonnera jamais le comportement hypocrite des EAU, qui a trahi la cause palestinienne ».
De même, le ministère iranien des Affaires étrangères avait déclaré: « La République islamique d’Iran considère la décision honteuse d’Abou Dhabi de normaliser les relations avec le régime sioniste faux, illégitime et anti-humanitaire comme une mesure dangereuse. (…) Le gouvernement émirati et les gouvernements qui le soutiennent doivent accepter la responsabilité de toutes les conséquences de ce mouvement. »
Mais les EAU ont contre-attaqué, accusant ces voix critiques de ne pas s’intéresser à la coexistence et à la stabilité régionale.
The UAE-Israel breakthrough elevated the voices of coexistence, reason and stability. And then there are some who speak nothing but fear and hate. pic.twitter.com/Ei0mQRKwej
— UAE Embassy US (@UAEEmbassyUS) August 27, 2020
Les critiques des EAU ne se limitaient pas aux gouvernements et aux organisations paramilitaires. Les médias ont également été condamnés, parmi lesquels Al Jazeera English, que les Émirats arabes unis ont décrit comme un «service de presse contrôlé par l’État du Qatar».
Certain regional outlets have published one-sided, inflammatory commentaries and articles. pic.twitter.com/IBwU3JRKB5
— UAE Embassy US (@UAEEmbassyUS) August 27, 2020
Dans un autre tweet, les Émirats arabes unis ont commenté: « L’accord de paix entre les Émirats arabes unis et Israël a été très bien accueilli aux États-Unis et dans le monde. Et puis il y avait les critiques: l’Iran, la Turquie, le Qatar, le Hamas, le Hezbollah et d’autres. Leurs diatribes en disent long sur quel genre de monde ils veulent voir « , avant de mettre en avant les analyses du Middle East Media Research Institute (MEMRI) et de l’Anti-Defamation League (ADL), montrant que les principales critiques émanaient de trois sources principales : l’Iran, les Palestiniens et le Qatar.
Le rapport de MEMRI cite le journaliste saoudien Mishari al-Dhaidi louant l’accord entre les Émirats arabes unis et Israël, le comparant à un article du quotidien qatari Al-Sharq, intitulé « … C’est ainsi que la cause palestinienne est devenue un pion entre les mains de la poubelle Zayed. » Dans cet article, les Qataris ont sévèrement critiqué les EAU pour avoir décrit le Hamas comme une organisation terroriste et pour avoir accusé le Hamas de tenir le peuple de Gaza en otage. « Dans ce contexte, il est impossible d’ignorer les campagnes des Emirats Arabes Unis pour dénigrer et renoncer à la cause palestinienne », lit-on dans l’article.
Pendant ce temps, un rapport pour l’ADL de David Andrew Weinberg a noté: « La paix a toujours ses adversaires, et cet accord ne fait pas exception. […] La grande majorité de ces documents [critiquant l’accord] proviennent de médias liés à l’une de ces trois sources: l’Iran (ou ses mandataires), les Palestiniens et le Qatar. Bien que le sous-ensemble de ces exemples liés à l’Iran ait tendance à être le plus extrême, certains documents provenant des trois pays semblent fondamentalement hostiles à Israël ou propagent des stéréotypes intolérants . »
Line Tubiana avec jpost