Après la dégradation du lieu de culte et l’attaque violente à laquelle a échappé de justesse le président de la communauté juive à Graz, le 22 août, l’État renforce ses dispositifs de contrôle.
“Motif islamiste”, titre à la une le quotidien régional OÖ-Volksblatt, après l’arrestation, dimanche 23 août au soir, du coupable présumé de l’attaque au bâton perpétrée la veille contre le président de la communauté juive à Graz, la deuxième ville du pays.
L’assaut – auquel Elie Rosen a réussi à échapper sans être blessé – s’est produit quelques jours après la dégradation de la synagogue de Graz. Des “actes de haine”, immédiatement condamnés par le maire et le gouverneur régional, et dont un trentenaire syrien résidant à Graz a avoué être l’auteur, ce que les premiers éléments d’enquête semblent confirmer, relate le journal.
Lors de sa conférence de presse en présence des représentants de la communauté juive de Graz et de Vienne, le ministre de l’Intérieur – qui a décrit l’homme comme présentant des idées “antisémites dérivant de l’islamisme radical, et par ailleurs homophobe” – a annoncé que toutes les synagogues seraient dorénavant surveillées 24 heures sur 24 par des hommes en uniforme et en civil.
“Il n’y a pas de remède miracle contre l’antisémitisme sous ses multiples formes, commente le Volksblatt, il faut aussi garder un œil sur l’antisémitisme importé.” Une procédure a déjà été engagée pour déchoir le suspect, qui a été écroué, de son statut de réfugié. Arrivé en Autriche en 2014, il aurait agi seul.