La police a arrêté le directeur de l’hôtel Red Sea, où une ado de 16 ans a été violée en réunion, pour obstruction à l’enquête et non assistance à personne en danger. Le nombre de suspects détenus s’élève désormais à 11.
Jeudi, le propriétaire de l’hôtel a déclaré à N12 qu’il n’y avait aucune preuve que l’incident s’était produit là-bas et que si tel était le cas, la direction sur place «l’aurait remarqué». L’hôtel n’a pas répondu à l’affirmation de la police selon laquelle les images des caméras de sécurité prouvent sans aucun doute que l’incident s’est produit dans l’hôtel. Le propriétaire a donc été arrêté pour obstruction à l’enquête.
En outre, la police a arrêté sept adolescents soupçonnés d’être impliqués dans ce viol. Samedi, la police avait arrêté deux autres suspects, tous deux âgés de 17 ans, ce qui porte à 11 le nombre d’inculpés .
La victime devrait être confrontée avec les suspects sans tarder au tribunal, selon N12. Après la poursuite de l’enquête, la police prévoit de procéder à des arrestations supplémentaires très prochainement. Parmi tous les impliqués dans ce viol ignoble, la police pense que certains ont participé à l’acte brutal tandis que d’autres l’ont filmé.
En outre, une jeune fille de 19 ans a été convoquée pour être interrogée vendredi après avoir écrit dans un groupe WhatsApp à quiconque possède des images de ce viol épouvantable : «Ne lésinez pas, partagez». C’était après qu’un autre membre de ce même chat a demandé si quelqu’un avait les images.
Son interrogatoire était fondé sur le soupçon de la police israélienne selon laquelle elle «sollicitait des documents abominables pour publication» ou tentait de mettre la main sur des photos et des vidéos de l’affaire crapuleuse pour les partager en ligne. Elle a été relâchée par la police dans des conditions restrictives peu de temps après lorsqu’elle a affirmé l’avoir fait sans réfléchir ni n’avoir aucune intention particulière en tête.
Entre-temps, la victime est dans un état mental instable et est maintenant protégée par des policiers autour de son domicile après que ses informations personnelles ont commencé à se répandre sur les réseaux sociaux. C’était indispensable, car les suspects et leurs familles pourraient la trouver et la menacer.
Le témoignage fourni à la police vendredi par l’amie de la victime est jugé crédible et pourrait conduire à des arrestations supplémentaires par l’équipe d’enquête spéciale travaillant dans le centre de Lakish, qui travaille également sur les images fournies par les caméras de sécurité, et montrant d’autres salopards devant la chambre d’hôtel de la jeune fille.
Les manifestations de la Marche des femmes, qui sont à nouveau revenues dans la sphère publique suite à ce crime immonde, prévoient de se joindre aux manifestations qui visent principalement la gestion par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la crise du coronavirus, ainsi que la tenue de plusieurs manifestations indépendantes dans tout le pays par solidarité avec la victime.
«Ce n’est pas quelque chose qui se fait de manière confinée», a déclaré la porte-parole de la Marche des femmes en Israël. «Lorsque nous luttons contre le protocole gouvernemental, il est important d’ajouter les questions relatives aux femmes dans la discussion.»
À la suite d’événements comme celui d’Eilat, «nous entendons constamment des condamnations au sein du gouvernement. Il y a une culture qui permet à ces événements de se produire. Nous agissons, nous ne nous contentons pas de condamner », a-t-elle déclaré.
«Nous voulons un changement significatif dans le système éducatif, dans le système judiciaire». «Toute la gestion de ces situations crée des normes qui permettent que cela se produise. C’est pourquoi cette protestation est très politique. Il est très important pour nous de soutenir la jeune fille, surtout lorsque nous apprenons que son nom a été partagé et qu’il y a des attaques contre elle sur les réseaux sociaux.
Dimanche à midi, certaines des plus grandes entreprises israéliennes, notamment Israel Aircraft Industries et Meitav Dash, organiseront des grèves pour marquer leur solidarité avec la victime de 16 ans.
Line Tubiana avec jpost
A propos du viol, je me souviens d’une anecdote qui m’est arrivée quand j’étais à Tel-Aviv dans les années 80 (si je me souviens bien!). Je m’ennuyais et, passant devant le cinéma Mograbi, je vois qu’on joue un film intitulé « Fin d’innocence ». « Tiens, me dis-je, un film sans doute policier! ». Je paye ma place, je rentre sans problème et je tombe sur un film dont le scénario consistait en une gamine qui se fait violer avant « d’aimer cela »! J’avais remarqué que les cartes d’identité n’étaient pas vérifiées à l’entrée et qu’il y avait des jeunes (environ 14/15 ans) comme spectateurs. Indigné que l’on présente de tels films pornographiques à des jeunes n’ayant pas l’âge requis – et surtout de l’immoralité du film, je demande à voir le directeur du cinéma qui me rétorque que c’est la firme de productions qui lui a imposé ce film. Je me dirige vers la société de production où une secrétaire essaye de noyer le poisson… tout en se penchant à plusieurs reprises pour essayer de voir si j’avais une kippa (je n’en avais pas!). Devant le refus de retirer ce film de l’affiche, je vais porter plainte au commissariat où un flic se paie ma tête en me demandant si, moi, j’ai « aimé ce film? »! Je suis encore allé porter l’affaire devant une association de défense féminine.
Une semaine après, j’apprends que le cinéma Mograbi a brûlé (on en a fait un parking, ce qui rapportait plus à l’époque qu’un cinéma… et je comprends pourquoi la salle avait programmé un tel navet pour sa dernière semaine) et, connaissant la police israélienne qui pouvait très bien s’en prendre à moi vu le touin touin que j’avais fait à propos de ce film où les enfants étaient illégalement admis, pousse un soupir de soulagement à l’annonce que l’enquête avait conclu à « un accident électrique ».
Cette anecdote pour dire que la « culture du viol » n’est pas nouvelle en Israël, qu’elle date de plusieurs dizaines d’années et que tout le monde (y compris la police) n’en avait que faire! Il ne faut donc pas s’étonner si de telles horreurs se produisent aujourd’hui!
Vous avez bien fait Monsieur et votre comportement est honorable.Si ce genre de film est projeté ce qui est totalement interdit en France pourquoi en Israël on laisse passer ce genre de film en plus autorisé à des gamins de 14. 15 ans.L’Etat Israelien devrait se pencher sur ce problème qui déshonore le pays
Ce qui m’a énervé, aussi (outre la réponse du flic), est la secrétaire de la société de production qui se penchait pour voir si je portais une kippa et, donc (dans son esprit), si j’étais « un fanatique religieux »! Comme s’il fallait être « un fanatique religieux » (ce que je ne suis pas!) pour vouloir qu’une certaine moralité soit gardée! Il faut dire que cela se passait à Tel Aviv… ville bien connue pour ses dépravations (« A Jérusalem, on prie; à ‘Haïfa, on travaille; à Tel Aviv, on s’amuse! » – Aphorisme bien connu en Israël)
C’est à Tel Aviv aussi, où je logeais à demeure dans une « arsania » (sorte d’auberge de jeunesse), que j’ai découvert que la drogue (Cannabis et,peut-être plus dure) leur était fournie par un grand ami du Procureur général de l’Etat – un certain Zamir. Là aussi, j’ai dénoncé les faits (avec précautions oratoires) dans deux articles que j’avais écrits dans le petit journal francophone paraissant dans le pays. Le seul résultat obtenu a été un coups de téléphone du Procureur en question (qui venait de démissionner) demandant à mon rédac’chef « Pourquoi on lui en voulait? »… il faut dire que quand on voit Mandelblit, actuel Procureur général de l’Etat, et l’étouffement des affaires criminelles qui le concerne, cela ne m’étonne plus aujourd’hui!