Razzak Abdelkader, prince arabe, sioniste et humaniste

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Le cimetière du kibboutz Afikim en Galilée possède une étrange tombe orientée vers le plateau de Golan. Il n’y a pas d’étoile de David ni aucun signe religieux, les seules inscriptions sont « Dove Golan » et les dates de naissance et de décès 1914-1998. Elle contient la dépouille de Razzak Abdelkader, arrière-petit-fils de l’émir.

Abdelkader, émir algérien exilé en terre ottomane

L’émir Abdelkader, symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et père fondateur de l’Algérie moderne a été exilé par l’empereur Napoléon III dans l’Empire ottoman, dans la région qu’on appelait Syrie du sud. Il émigra avec 20.000 de ses partisans algériens et marocains[1] sur les hauteurs du Golan et en Galilée, des terres que lui avait octroyées le sultan turc Abdlülmecid 1er. Ils furent rejoints par 20.000 autres, chiffre considérable dans une région qui comptait alors 250.000 habitants. L’émir sauva 12.000 maronites du massacre lors des troubles confessionnels qui firent des milliers de victimes parmi les chrétiens en 1860.

Érudit et humaniste, Abdelkader, qui portait le titre de « commandeur des croyants », a été initié franc-maçon dans la loge « les Pyramides » du Caire en 1864 et affilié en 1869 à la loge Henri IV du Grand Orient De France.

La conquête de l’Algérie par la France, de 1830 à 1848 et jusqu’à 1902, provoqua des flux migratoires importants. En juillet 1830, le dey d’Alger fut expulsé. De riches familles arabes choisirent de quitter l’Algérie et de gagner la Palestine ottomane. De nombreuses familles juives qui cumulaient l’oppression arabe et l’oppression française les suivirent.

Abdelkader avait huit fils. Khaled, Saïd, Hassan et Salah accueillaient les exilés algériens à leur arrivée en Palestine ottomane. Ils furent nombreux venus des monts du Djurdjura et la région de Tizi Ouzou qui s’installèrent dans la région de Safed vivant de la culture de légumes, des oliviers et de l’élevage, comme ils le faisaient en Algérie. Ils ont participé contre les Juifs à la guerre d’indépendance d’Israël en 1948, puis ils ont soutenu le FLN algérien contre la France. Aujourd’hui, qu’ils soient réfugiés palestiniens ou citoyens israéliens, ils se considèrent toujours comme Algériens[2].

L’émir était entouré de Juifs. Son homme de confiance, chargé d’affaires auprès de la France était le franc-maçon Léon Juda Ben Duran d’une grande famille juive d’Alger[3]. Celui-ci avait négocié en 1839, le traité de la Tafna avec le général Bugeaud. Ce traité concédait à Abdelkader la domination des deux tiers de l’Algérie avec pour contrepartie la reconnaissance de la souveraineté française en Afrique.

Razzak Abdelkader

Razzak Abdelkader est né en 1914 à Damas. Après la mort de l’émir, son arrière-grand-père, sa famille devint antisémite comme il était de règle dans la bonne société libano-syrienne. Cependant, sans doute par fidélité à la mémoire de l’émir, il était de tradition familiale d’être initié à la franc-maçonnerie. Les archives du Grand-Orient de France recensent au moins cinq de ses descendants.

Quant au père de Razzak, Mohamed-Saïd El-Hassani El-Djazairi, il vendit de nombreuses propriétés au Fonds National Juif. Razzak explique que les juifs payaient la terre beaucoup plus cher que sa valeur, huit livres le dounam[4] alors que le cours était de quatre.

La haute société arabe en Syrie et au Liban envoyait ses enfants dans les écoles françaises dirigées par les prêtres catholiques assomptionnistes, élitistes et réactionnaires. Ils rejetaient la laïcité française et ses valeurs et empêchaient l’ouverture d’écoles laïques avec l’appui du consul de France.

Razzak a grandi dans cet environnement, prince arabe d’une tribu importante, fils d’une famille que la gauche palestinienne appelait « féodaux religieux[5] ». C’est probablement dans les années 30, par opposition à cet enseignement et à sa famille que Razzak se rapprocha du marxisme-léninisme. Peut-être fut-il aussi influencé par le destin de son oncle l’émir Omar Abdelkader ben Abdelmalek El-Djazairi ? Celui-ci fut pendu le 6 mai 1916, à Beyrouthsur la place de la Tour devenue depuis place des martyrs. Il fut exécuté par les Turcs, accusé de trahison envers l’islam de la Sublime Porte pour avoir combattu la colonisation ottomane au Levant. Les frères de Razak ont fait St Cyr et sont devenus officiers supérieurs dans l’armée française. L’un d’eux a été tué en Indochine.

Razzak Abdelkader était un personnage atypique, un personnage de roman. Ceux qui l’ont rencontré décrivent un homme sympathique mais extrêmement discret. Ouvert pour parler des idées, mais pas de lui-même. Il existe dans sa vie de nombreuses zones d’ombres. Le sionisme était pour lui une forme de socialisme, il le considérait porteur de germes de libération, au contraire des sociétés arabes gouvernées par des potentats autoritaires.

En 1937, Razzak se rendait fréquemment à cheval au kibboutz Ein Gev. Il se lia d’amitié avec Itzhak Sadeh, Ben Gourion et Golda Meir. Il pensait que le vrai communisme ne se trouvait pas en URSS mais dans les kibboutz. Il fut volontaire pour y travailler. Plus tard, il envisagea le kibboutz comme moyen de développement de l’Algérie indépendante et démocratique.

Deuxième guerre mondiale

La 2e guerre mondiale n’épargna pas le Proche-Orient. La Syrie et le Liban étaient sous mandat français, la Palestine sous mandat britannique. L’importance stratégique du canal de Suez était menacée par l’armée française du Levant, pétainiste, au service de l’Allemagne nazie. En 1941, les alliés attaquèrent avec parmi eux un important contingent de Forces Françaises Libres. Les combats fratricides laissèrent de nombreux tués, 300 Français libres et un millier de combattants de l’armée vichyste. En représailles, en Juin 1941, l’aviation italienne bombarda Haïfa et l’aviation pétainiste Tel Aviv. L’attaque fit 14 victimes dans un jardin d’enfants.

Razzak Abdelkader fut très actif dans la lutte antinazie dans les pays du Levant, au sein des Forces Françaises Libres. Membre du réseau clandestin de la résistance communiste en Syrie et au Liban, il était en contact avec les réseaux de Palestine, juifs et arabes.

Le Matin d’Algérie du 5 juin 2019 écrit sous la plume de M. Karime Assouane qu’il était : « Dynamique, présent sur plus d’un front, son allure européenne et sa taille nordique, lui valent une possibilité de passer inaperçu au travers de situations périlleuses. Il sera un militant communiste au sein du service du renseignement de la résistance française (FFL), le Bureau du Contre-Renseignement (BCR), sur le front syrien. Il sera transposé en territoire français, pour le compte du PCF allié à De Gaulle »[6].

Le Grand Orient de France

Le 13 octobre 1947, le Grand Orient de France écrivit une lettre de remerciement à Razzak Abdelkader, lettre signée du secrétaire général de l’obédience (le général Meunier[7] qui avait succédé à Jean Moulin comme secrétaire du Conseil National de la Résistance). Razzak avait offert à l’obédience une importante médaille en or décernée à l’émir par le GODF en 1860 pour la protection assurée aux chrétiens et aux minorités de Syrie. Ce cadeau était un remerciement pour l’accueil qu’il avait reçu des francs-maçons dans la résistance. Quelle fut l’aide apportée par les francs-maçons à Razzak pendant la résistance ? Elle fut certainement considérable vu l’importance du cadeau. Des témoignages confirment que Razzak, lui-même franc-maçon, était sans doute le correspondant entre le Grand Orient de France et le Grand Orient de Syrie durant cette période[8].

Après la 2e guerre mondiale, Razzak poursuivit la lutte contre le nazisme représenté en Palestine par le nazi Hadj Amin el Husseini et les Frères Musulmans. Lors d’une interview au journal arabe israélien Koul al arab, il a raconté comment, proche d’Ygal Alon et Ytzhak Sadeh, il a apporté son aide au Palmach, les troupes d’élite juives dans la guerre d’indépendance en 1948. Ami de Teddy Kollek, maire de Jérusalem, Levy Eshkol futur premier ministre travailliste, et des militants progressiste palestiniens dont les maires de Nazareth Amin-Salim Jarjora et Saif-Eddine Al-Zoubi, fondateurs du Parti Démocratique Arabe. Il vécut en en Israël jusqu’en 1952

La guerre d’indépendance algérienne et les Juifs

On retrouve Razzak Abdelkader pendant la guerre d’indépendance algérienne. Il rejoint la fédération de France du FLN, puis l’Algérie après l’indépendance. À l’été 1962, un coup d’état militaire fomenté par l’État-major Général (EMG) dirigé par Ben Bella et Boumedienne déposa le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) dont Mohamed Boudiaf était vice-président. Boudiaf créa un parti d’opposition. Arrêté et condamné à mort, il réussit à s’enfuir en France puis au Maroc. Razzak Abdelkader considérait que le nouveau régime avait confisqué au peuple sa révolution. Pour lancer la lutte armée, il créa un maquis en Kabylie près de Tizi Ouzou, la « base révolutionnaire de Draa El-Mizan ». En juillet 1963 une campagne militaire d’envergure fut lancée par l’armée algérienne. On déplora des centaines de morts et des milliers de blessés. Les maquis d’opposition intérieurs furent démantelés parmi lesquels celui de Draa El Mizan. Razzak Abdelkader fut arrêté.

Le 16 août 1963 le gouvernement algérien accusa publiquement Israël de parrainer un complot armé visant à renverser le régime pro-Nasser du Premier ministre Ahmed Ben Bella. Dix partisans de Razzak furent arrêtés. le ministre de l’Information Mouloud Belaouane déclara que la plupart de ces personnes détenues étaient des Israéliens. Il restait à cette époque en Algérie 6.500 Juifs sur une communauté de 140.000 personnes. Les Juifs et Israël sont devenus la cible privilégiée de la presse algérienne.

Présenté comme le leader de l’opposition au gouvernement algérien, Razzak fut accusé de sionisme, de travailler pour le Mossad. Preuve en était, pour la « justice » algérienne, les deux articles qu’il avait publiés trois ans auparavant lesquels critiquaient le côté rétrograde de certains pays arabes.

Quelques mois plus tard l’Algérie entama des démarches pour rapatrier de Syrie les cendres de l’émir Abdelkader afin de cimenter la cohésion nationale. La famille y mit une condition : la libération de Razzak. Il fut libéré et expulsé vers la France.

À cette époque, Yitzhak Shamir y était aussi, responsable du Mossad. On ne sait rien de leurs relations, mais ils se connaissaient. Ont-ils travaillé ensemble ? C’est possible, les communistes étaient favorables à Israël. En tout cas, au décès de Razzak, le secret n’avait plus lieu d’être, Shamir était là.

Razzak adhéra au Mouvement de la Paix et s’orienta vers le maoïsme. Il se rapprocha de Sartre et de Claude Lanzmann qui éditaient la revue « Les Temps Modernes ». Henri Curiel et Franz Fanon le poussèrent à écrire. Il publia chez Maspero deux essais qui ont marqué l’histoire : « Le conflit judéo-arabe, juifs et arabes face à l’avenir » en 1961 et en 1966 « Le monde arabe à la veille d’un tournant ».

Razzak an ban des penseurs arabes

Quand « Les Temps Modernes » décida de consacrer un numéro spécial au conflit israélo-arabe, Claude Lanzmann, rédacteur en chef, sollicita des auteurs et penseurs israéliens et arabes. Ces derniers mirent un veto à la participation de Razzak, ses conceptions d’une entente « israélo-arabe » étaient contraires à leurs positions en tant que forces nationalistes arabes qui refusaient l’existence d’Israël. Autant la partie juive est traversée par divers courants de pensée, autant la partie arabe est une répétition des mêmes thèses…

L’article refusé de Razzak fut publié en Italie par « Il Ponte » en mai 1968, sous le titre « L’arabisme, l’antisionisme et le pétrole ». La pensée qui se dégage de cet article pourrait être résumé par l’auteur qui disait :

« Je ne considère pas le sionisme comme une entreprise que l’on peut qualifier de coloniale. Je ne connais pas non plus le problème palestinien, je ne perçois le conflit que dans sa dimension globalement israélite-arabe ». Contrairement à ceux qui refusaient sa participation et qui considéraient que les Juifs étaient les adeptes d’une religion hostile, Razzak pensait que les Juifs sont avant tout un peuple qui a droit à un pays.

« Le conflit judéo-arabe, juifs et arabes face à l’avenir » est un livre qui a interpellé. Il présente une vision, sans doute partisane mais honnête, de la situation, je citerai deux appréciations :

– « Rarement une voix arabe s’était exprimée avec une telle intelligence et une telle ouverture – le sous-titre éclaire le propos de l’auteur : « Juifs et Arabes face à l’avenir » ; cela implique la volonté intransigeante de résoudre le conflit israélo arabe en surmontant l’infantilisme de la politique arabe depuis 1917 » (Wladimir Rabi, revue Esprit).

– « Il ne s’agit plus de constater que Juifs et Arabes sont face à face, et ainsi de contribuer à les dresser plus encore, s’il est possible, les uns contre les autres. Il s’agit au contraire de souligner ce qu’ils ont de commun et de les regrouper face à des lendemains qui s’avèrent certes difficiles, mais qui le seront moins s’ils sont affrontés en commun par des peuples devenus amis… Il ne suffit pas à l’auteur de dresser un bilan. Il veut en tirer les leçons, Il le fait courageusement » (Daniel Mayer, le Mercure de France).

L’ouvrage rédigé au cours de la guerre de libération de l’Algérie fut publié avec l’autorisation des dirigeants de la Fédération de France du FLN algérien, dont l’auteur était membre. Les idées et conclusions de ce livre étaient l’expression d’une fraction importante de dirigeants et de cadres algériens. Que ces derniers aient été éliminés par le pouvoir algérien n’enlève rien à leur représentativité. Quand Ben Bella prit le pouvoir, il fit la promesse à l’Égyptien Nasser de lever une armée de 100.000 Algériens pour aider à « libérer » la Palestine de la domination israélienne, une promesse de gascon.

En 1968, l’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France) prit position en faveur du Fatah et des organisations palestiniennes. L’UEJF (Union des Étudiants Juifs de France) idéologiquement proche de l’UNEF se déchira. Une partie des cadres décida de « monter » en Israël tandis que d’autres s’engagèrent dans le militantisme d’extrême gauche. L’UNEF trouva, en 1967, des justifications aux émeutes antisémites et à l’incendie de la grande synagogue à Tunis. L’UEJF s’aligna et se prononça pour les droits de « la communauté nationale palestinienne »[9]. En réaction, le « Centre d’Action et d’Études Sionistes », une organisation étudiante concurrente, organisa un grand meeting à la Mutualité, sous la présidence du juge Wladimir Rabi avec la participation de Razzak Abdelkader. Parmi les organisateurs se trouvaient Claude Sitbon et Guy-Raphaël Dahan.

À la suite de ce meeting, Wladimir Rabi écrivit au journal le Monde : « Contrairement à ce que je pensais moi-même à l’époque, Razzak Abdel-Kader, dont la sincérité ne peut être mise en doute, était loin d’être « seul de son espèce ». Plusieurs Algériens (dont un ancien officier de l’A.L.N.) vinrent affirmer que le dialogue était nécessaire, et que la tâche du Maghreb était précisément de tout faire pour atténuer le conflit du Moyen-Orient. L’un d’entre eux précisa même que, lors de la fameuse déclaration de Ben Bella concernant l’envoi d’une armée de cent mille hommes en Palestine, une pétition de protestation circula alors en Algérie, sur quoi la presse avait fait le silence ».

Sauvé par Israël

Pour échapper aux services secrets algériens qui le pourchassaient (ils avaient assassiné Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem, Ben M’hidi, Abane Ramdane et de nombreux leaders algériens), Razzak obtint l’aide des Israéliens et de francs-maçons du Grand-Orient de France. Il retourna vivre en Israël, s’installa dans le village de Migdal près de Tibériade et épousa une israélienne, juive tunisienne d’origine autrichienne. Il écrivit quantité d’articles en faveur d’une paix israélo-arabe.

Razzak est enterré dans le cimetière du kibboutz Afikim, une modeste tombe dirigée vers le Golan. Son nom n’est pas gravé, il y a une simple inscription « Dove Golan » et ses dates de naissance et de décès 1914 – 1998. Parmi les personnes qui lui rendirent hommage lors de son enterrement se trouvait Yitzhak Shamir, ancien premier ministre d’Israël.

Razzak Abdelkader fut un homme engagé, à la fois acteur et témoin. Les écrits qu’il a laissés sont loin de la doxa officielle, qu’elle soit algérienne, palestinienne ou israélienne.

Sa vision politique et économique de l’Algérie moderne passait par l’essor simultané des deux pays neufs. L’Algérie et Israël devaient se développer ensemble. L’expérience israélienne devait bénéficier à une Algérie démocratique. Quand on compare ce que sont devenus ces deux pays, il est évident qu’il avait raison.

L’humanisme, la justice importaient plus pour lui que l’origine ethnique, la classe sociale et la religion. Il est la preuve qu’un affrontement entre Juifs et Arabes n’est pas inéluctable.

Razzak Abdelkader, arabe, sioniste et humaniste, défenseur de la paix entre juifs et arabes mérite d’être honoré par Israël et d’être cité en exemple.

Précisions

Cet article est inspiré par le livre de Razzak « Le conflit judéo-arabe, juifs et arabes face à l’avenir », des recherches personnelles et des témoignages de ceux qui l’ont connu et estimé comme le cinéaste Jean-Pierre Lledo qui m’a fait lire une interview de Razzak par l’historien Iossi Charvit, les anciens militants du « Centre d’Action et d’Études Sionistes » Claude Sitbon, sociologue et ancien président de l’Alliance Française à Jérusalem, et Guy-Raphaël Dahan fondateur des « rencontres initiatiques ». Je me dois d’ajouter l’excellent article de Hannah dans Boker Tov Yérushalaïm. KF

[1] On a appelé cet exode la hijra
[2] Les exilés Algériens de Tizi Ouzou à Safed en Palestine (Huffpostmaghreb.com, 27/6/2016).
[3] Revue Maçonnique de Lyon et du Midi, en 1840 : « Quelques notabilités juives et entre autres le célèbre Ben-Duran ont été initiés en Angleterre et en Italie ». Ainsi au moment des tractations qui devaient aboutir au traité de la Tafna le franc-maçon Ben Duran s’employait á rapprocher les points de vue du franc-maçon Bugeaud et du futur franc-maçon Abd el-Kader ! (La Franc-Maçonnerie française et les algériens musulmans (1787-1962), Xavier Yacono – p. 104.
[4] le dounam valait 919,3 m2 dans l’empire ottoman mais les anglais le fixèrent à 1000 m2 pendant le mandat britannique en Palestine.
[5] Ghassan Kanafani, poète, journaliste et historien de la gauche palestinienne : La révolte de 1936-39 en Palestine. Pour sa part, Razzak les qualifiaient de féodaux-cléricaux. Kanafani fut assassiné à Beyrouth en 1972.
[6] Razzak aurait été membre des services de renseignements. L’État des effectifs des FFL le cite sans grade, avec « divers » dans la plupart des rubriques dont son unité. Son dossier n° GR 16 P 793 figure dans les archives du Musée de la Résistance.
[7] Le général Meunier compagnon de Jean Moulin, membre du Conseil National de la Résistance a contribué à réveiller la maçonnerie allemande durement éprouvée par le régime hitlérien. Les patentes avaient été mises à l’abri en Palestine par le Grand Maitre Leo Muffelman qui fut à son retour assassiné par les nazis.
[8] André Combes dans « la franc-maçonnerie sous l’occupation ». Le Grand Orient de France s’était dissous en 1942 à l’instigation de Pétain, les archives maçonniques de Palestine – Etetz Israël ont été détruites en 1942 quand on s’attendait à l’arrivée de l’armée allemande de Rommel et Dieu sait ce qu’il est advenu des archives de la franc-maçonnerie syrienne. Les recherches sont compliquées.
[9] L’Unef et le conflit du Proche-Orient, 1967-1970 : positionnements internationaux et contraintes syndicales juives – cairn.info.

Klod FrydmanMABATIM.INFO

1 Comment

  1. Bonjour,
    Voilà une histoire qui mériterait d’être connue au grand jour, je ne connaissais pas, merci, mais les algériens ont un travail considérable à faire, si ils veulent arriver au niveau de l’état hébreux, j’ai eu des amis algériens, nous étions très proches, l’histoire nous a séparer, ce pays l’Algérie ne m’est pas étrangère et pourtant leurs réactions m’en éloigne de plus en plus !

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