L’accord qui a été signé jeudi soir suscite peu d’enthousiasme et ce pour diverses raisons : la détestation d’Israël, le rejet absolu de Trump, et le sentiment de n’être que des pions sans importance.
Les hurlements des palestiniens
Eux font partie des trois catégories et sont donc les premiers à crier leur désaccord. Mais ce désaccord n’a pas plus de poids qu’une goutte de pluie. Quand on lit dans la presse » L’Autorité palestinienne fustige l’accord Israël/Emirats et appelle à une réunion de la Ligue arabe », on a juste l’impression qu’Abbas et ses consorts sont mûrs pour l’asile.
Et bien sur on peut également lire partout la colère des palestiniens qui pourtant auraient du comprendre depuis longtemps qu’ils ne sont qu’un pion pour les puissances arabes qui en fait, n’en ont rien à battre : « Le peuple palestinien a été poignardé dans le dos par les dirigeants des Emirats. Mais ni cet accord ni rien d’autre ne sapera notre volonté de lutter pour la liberté et l’indépendance »
Et pour bien marquer combien ils ne sont pas d’accord, ma fois ils rajoutent une effigie dans leurs feux de joie autre fois réservés à Bibi et Trump : Welcome to the club, cheikh Mohammed ben Zayed!
Le dépit de tous les autres
Et puis on lit et on entend les criques et les dénigrements divers et variés. L’UE, qui rêvait de porter le prochain accord de paix du Moyen Orient, l’UE qui continue envers et contre tout à se voir comme une puissance mondiale sur l’échiquier politique, l’UE a pris une claque phénoménale. On entend venir les critiques morales sur les valeurs des EAU et sans doute des sultanats qui suivront : respect du droit des hommes, et surtout des femmes, proche de zéro, autocratie, dictature.
Oui c’est vrai, et beaucoup d’israéliens et de juifs de par le monde le déplorent. Mais gardons bien à l’esprit que l’Iran (merci l’occident de merde pour les accords signés il n’y a pas si longtemps!) est, en direct et par l’intermédiaire du Hezbollah, un ennemi de plus en plus dangereux pour Israël et pour les sultanats du Golfe. Alors, par défaut de choix, les pragmatiques des deux bords ont fait leur l’adage connu et galvaudé : « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis ».
Partout on n’entend en boucle qu’une phrase qui revient jusqu’à la nausée : « Ce plan ne doit pas nous faire oublier les palestiniens ». Ok, continuez donc à les soutenir, à tolérer avec une bienveillance de facto cet antisémitisme brûlant qui s’est développé partout dans le monde suite à ce « soutien à la palestine » (pas de majuscule pour un pays qui n’existe pas!). Vous avez laissé se développer cette bête immonde qui s’est renforcée avec cette complaisance ignoble pour une cause qui oublie que l’exil concomitant des juifs n’a pas fait tant de bruit, alors reprenez conscience : vous n’existerez jamais sur cet échiquier international sur lequel vous rêvez d’évoluer.
Line Tubiana
Merci Line, je suis de cet avis car à force de dire non à chaque fois, on finit par tout perdre, je me souviens d’un interview d’Arafat qui disait qu’il souhaiter une victoire militaire, un rêveur, manipulateur !