Des kiboutznikim ont saisi la justice après que l’armée a attendu six ans avant de leur dire d’éviter de travailler leurs champs en raison des radiations émises par le radar du Dôme de Fer.
Un kibboutz près de la bande de Gaza poursuit l’armée israélienne après que les agriculteurs ont été invités à éviter de travailler dans leurs champs en raison des radiations élevées émises par le radar du système qui abat les roquettes tirées par des terroristes à Gaza. Les agriculteurs sont furieux parce que la batterie antimissile Dôme de Fer stationnée dans leurs champs est là depuis six ans, durant lesquels ils ont continué à travailler la terre jusqu’à ce que l’armée les informe récemment du danger du radar.
La communauté agricole réclame au ministère de la Défense 4,5 millions de shekels (1,3 million de dollars) en compensation de la perte de terres agricoles. Le kibboutz n’a pas été nommé de manière à ne pas révéler l’emplacement exact de l’installation du Dôme de Fer. Selon cette plainte, au début de 2012, Tsahal a installé une batterie Dôme de Fer dans les champs du kibboutz sans évoquer le problème des radiations ni indemniser le kibboutz pour l’expropriation des terres, que les agriculteurs n’ont pas pu cultiver.
Le kibboutz affirme qu’après que Tsahal a pris le contrôle d’environ 10 dunams (1 hectare) de terres agricoles, le ministère de la défense leur avait promis une compensation pour les dommages subis- une compensation qui, selon la plainte, n’a jamais été versée. De plus, les agriculteurs du kibboutz ont continué à travailler dans les champs proches de la zone où les systèmes sensibles ont été déployés, dans l’espoir que le problème économique serait résolu plus tard.
Mais la plainte a révélé que ce n’est qu’en septembre 2017, près de six ans après l’installation du système, qu’on leur a dit de ne pas travailler à proximité du dôme de fer en raison du très fort rayonnement émis par le système. Le kibboutz veut donc une compensation non seulement pour la zone où se trouve le dôme de fer, mais aussi pour les champs entourant le radar où il n’est plus possible de travailler.
Le ministère de la Défense n’a pas encore soumis ses conclusions de défense, mais dans un communiqué conjoint publié lundi, le ministère et l’armée israélienne ont déclaré que «l’assignation n’a pas encore été reçue par le ministère de la défense. Lorsqu’elle sera reçue, elle sera étudiée et traitée, comme c’est la coutume, devant le tribunal. »
Line Tubiana avec worldisraelnews