La Maison d’Izieu a commémoré la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français, et d’hommage aux Justes de France. Le Musée-Mémorial souhaite élargir ses missions et devenir une destination touristique pour des vacances civiques.
Jeudi 16 juillet, la Maison d’Izieu a commémoré la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français, et d’hommage aux Justes de France.
Les 16 et 17 juillet 1942, 13000 personnes furent arrêtées par les forces de police françaises dans Paris et sa banlieue parce que juifs. Plus de 8 000 furent regroupées au Vélodrome d’Hiver (le Vél’ d’Hiv) avant d’être internées dans les camps du Loiret puis déportées. Dans les semaines qui suivirent, des rafles et arrestations se déroulèrent dans toute la France, y compris en zone non-occupée.
Pendant deux ans, des réseaux multiples se mobilisèrent pour cacher les enfants ayant échappé aux rafles. La Colonie d’Izieu vit passer plusieurs dizaines de garçons et de filles de tous âges. Le 6 avril 1944, sur ordre de Klaus Barbie, 44 d’entre eux et les adultes qui les encadraient furent arrêtés, puis déportés et assassinés à Auschwitz.
Erigée en France en 1994, la Maison d’Izieu est le premier lieu de mémoire de la Déportation et de la Shoah des enfants. Elle accueille aujourd’hui plus de 30.000 visiteurs par an et accompagne 15.000 scolaires dans leur parcours citoyen. Ouverte depuis le 4 juillet, la Maison d’Izieu propose de visiter le mémorial en famille ou entre amis.
Plutôt qu’une reconstitution, la muséographie privilégie une évocation de l’atmosphère de l’époque de la colonie et de la présence disparue des enfants. La Maison esquisse ainsi le quotidien de la vie des enfants. Une signalétique discrète indique l’usage de chaque pièce : des lettres et des dessins des enfants sont exposés dans le réfectoire ; le portrait de chaque enfant arrêté le 6 avril 1944 et déporté figure dans les dortoirs.
Cet été, les visiteurs peuvent découvrir :
- L’exposition permanente dotée de nombreux documents d’archives inédits
- La diffusion sur écran d’extraits du Procès de Klaus Barbie dans une salle dédiée
- L’exposition estivale « Mémoire, engagement, fraternité » pour appréhender la Maison d’Izieu aujourd’hui et son engagement par l’éducation et le travail de mémoire dans la lutte contre toute forme de discriminations.
Cette commémoration est accompagnée de la parution d’un livret « Ici vous serez tranquilles » rappelant au travers de témoignages et d’un recueil d’archives, les liens qui se sont tissés entre la colonie des enfants et la population locale.
Au cœur du Bugey, au sud du département de l’Ain, la Maison d’Izieu est située à seulement 35 minutes de Chambéry et Bourgoin-Jallieu, à 1h de Lyon, de Bourg-en-Bresse, de Grenoble ou d’Annecy. C’est un site unique en Auvergne-Rhône-Alpes au point de vue imprenable sur le Dauphiné et le Vercors, un lieu de mémoire nationale unique en France et en Europe.
La commémoration était diffusée en direct sur Facebook ce jeudi 16 juillet.
Bonjour,
C’est bien et j’en suis ravi, mais les personnes politiques feraient bien d’y aller, afin de le faire connaître à leurs électeurs, car nous prenons un mauvais chemin.
Ben, voyons !
On pourrait peut-être développer le camp de Beaune-la-Rolande en une version touristique du Parc Asterix avec habits à rayures et celui de Gurs en parc de Strumpfs habillés de vert-de-gris, etc.
Il faut absolument lutter contre l’équivalence de tout et de tout : le tourisme, c’est une chose ; la mémoire, c’est autre chose. Ne pas mélanger stp.
Ah.. Il y a des problèmes de fric : pour entretenir Izieu, l’argent manque ? Que Ms. Fraysse bouge ses fesses et aille taper les Drahi et autres grands patrons juifs !