Deux soldats du 13e BCA de Barby, en Savoie, auraient ouvertement affiché leur adhésion aux thèses néonazies, selon Mediapart. La ministre des Armées, Florence Parly, dit prendre l’affaire « avec énormément de sérieux ».
Une dizaine de militaires et anciens militaires, dont deux membres du 13e Bataillon de chasseurs alpins de Barby (Savoie), afficheraient ouvertement leur adhésion à l’idéologie néonazie, selon des révélations de Mediapart. Le site d’information en ligne a exhumé des déclarations de ces soldats sur les réseaux sociaux, affirmant que ces éléments n’ont jusqu’ici pas entraîné leur éviction de l’armée.
L’un d’eux, s’étant fait tatouer une devise SS sur le bras, aurait écrit qu’il faudrait coller « une bonne balle dans la nuque » des migrants. Le second a écopé de 18 mois de prison dont 12 avec sursis après avoir roué de coups un jeune de 17 ans, lui avoir entaillé le tibia et coupé ses lacets rouges, « symboles de l’appartenance de sa victime au mouvement antifa », écrivent nos confrères.
Des révélations que la ministre des Armées Florence Parly prend « avec énormément de sérieux », a-t-elle déclaré mardi 14 juillet au micro de franceinfo. La ministre a reconnu qu’« il faut être humble. Parfois, il peut y avoir quelques trous dans la raquette« . Elle affirme que le commandement a été saisi de l’affaire et que son ministère reste « attentif à la situation ».
💬 Révélations de Médiapart sur des militaires néonazis : « Ce sont des cas extrêmement rares mais ce n’est pas pour cela qu’on ne doit pas prendre de sanctions », déclare la ministre des Armées Florence Parly
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— franceinfo (@franceinfo) July 14, 2020
Sanctions en cours
« Ce sont des idéologies extrémistes, révisionnistes et par conséquent, nous sommes très attentifs, bien sûr, au moment du recrutement de nos militaires. Il y a un service dont c’est la responsabilité de s’assurer que ceux qui nous rejoignent ne véhiculent pas ce type d’idéologie », a ajouté Mme Parly.
Des militaires du bataillon savoyard avaient déjà été mis en cause dans une affaire d’antisémitisme en 2013. Deux chasseurs alpins avaient été photographiés en train de faire une « quenelle » devant une synagogue. Un acte fermement condamné par le commandement à l’époque.
Réaction de l’armée
Aujourd’hui, encore une fois l’armée condamne « fermement cette idéologie« . Le lieutenant Clément, officier de communication, réaffirme que le 13e BCA « s’inscrit dans ce combat contre les extrémismes avec ses engagements au Sahel ou en Irak par exemple« . « Le 13e BCA est le reflet de la société, on n’est pas exempt d’individus qui prennent malheureusement la voie de l’extrémisme. On ne saurait pas réduire les 1250 hommes et femmes du bataillon à ces comportements individuels« .
Le 13e BCA affirme aujourd’hui que des sanctions concernant ces deux militaires sont en cours, mais qu’elles prennent du temps. Selon le service de communication du 13 e BCA « qui demande les sanctions les plus dures« , ces arbitrages ne dépendent pas directement des chasseurs alpins.
Sources france3-regions et francebleu
Bonjour,
J’aurais aimer qu’ils soient traduits rapidement en conseil de discipline et qu’ensuite on ai l’information afin de prendre d’autres nazillons !