Originaire de la RDC, Chancela Sean Mongoza est l’un des personnages principaux de la série télévisée à succès « Ir Miklat »(Asylum City), comptant douze épisodes. L’acteur est aussi à l’affiche actuellement d’une pièce de théâtre, adaptation israélienne du célèbre film français « Les Misérables », dans lequel il joue le rôle interprété par Omar Sy.
Victime de racisme dans les rues du sud de Tel Aviv durant sa jeunesse, Sean Mongoza poursuit désormais une belle carrière dans le 7e art. « Asylum City »,sortie en 2018, est le premier grand rôle à l’écran du jeune acteur d’origine congolaise. La série télévisée, selon ses concepteurs, se veut être la réponse israélienne à la série culte américaine « The Wire », qui avait notamment lancé la carrière internationale d’Idris Elba. Sean Mongoza y joue le rôle « stéréotypé » de Gabriel, un érythréen entré illégalement en Israël, et qui a vu sa sœur se faire violer devant lui dans le désert.
« Ir Miklat » raconte l’enquête menée par une jeune inspectrice de police en vue d’élucider le meurtre d’une activiste engagée auprès des demandeurs d’asile. La série, une adaptation du best-seller éponyme de Liad Shoham publié en 2015, suit donc l’enquête menée par Anat Nahmias dans une affaire de meurtre particulièrement sensible. La victime se nomme Michal Poleg, une activiste connue pour son combat pour les droits de demandeurs d’asile africains dans le sud de Tel-Aviv.
Elle a découvert une vaste opération impliquant une banque illégale qui profite du désespoir des réfugiés sans papiers pour se faire de l’argent, avant de les renvoyer dans leur pays malgré l’existence de documents officiels attestant qu’une expulsion dans leur pays d’origine équivaut à signer leur arrêt de mort. Au commissariat de police, les soupçons se portent immédiatement sur les réfugiés. Mais Anat Nahmias est convaincu de l’innocence du principal suspect, et ce malgré la pression imposée par sa hiérarchie. Son enquête va la conduire au milieu d’une vaste machination mêlant le sort des immigrés clandestins en Israël, les ONG, la mafia, les kidnappings et le trafic d’armes.
« Asylum City adresse un sujet sensible et extrêmement d’actualité en parlant de ces migrants qui vivent dans des conditions difficiles quand ils ne se font pas déporter par les autorités. La série peut se targuer de ne pas offrir une vision trop romancée ou idéalisée de ce qu’il se passe dans le quartier sud de Tel Aviv et cela sans prendre parti. De plus, des acteurs de la série sont eux-mêmes d’anciens réfugiés, comme le précise le Jerusalem Post. En effet, Sean Mongoza (Gabriel) est arrivé du Congo en Israël à l’âge de 5 ans tandis que Michael Afwarky (Armi) est né en Erythrée et a fui son pays 8 ans auparavant. Non seulement la série Asylum City se veut engagée dans son propos mais elle l’est également à travers son casting »,indiquait la chaîne de télévision française Canal plus,qui a diffusé la série sur sa chaîne « Polar+,à partir de décembre 2019.
Né le 2 septembre 1994 en RDC, Sean Mongoza est arrivé en Israël à l’âge de 5 ans en compagnie de sa mère, afin de rejoindre son père. Le jeune acteur est citoyen israélien depuis 2015. La famille a d’abord vécu à Netanya au Nord de Tel-Aviv, avant qu’elle ne déménage dans le quartier d’Hatikva, un quartier ouvrier du sud-est de Tel Aviv, en Israël. Durant sa jeunesse, a fait savoir Sean Mongoza lors d’une interview avec un média israélien, il a été victime de racisme dans les rues de Tel-Aviv.
A l’âge de 16 ans, quand il a souhaité prendre la nationalité israélienne, il a également déclaré avoir fait face à un racisme institutionnel. Mais, par la suite, les choses se sont améliorées… Il a suivi des cours d’acteur au sein du studio de Nissan Nativ, un célèbre et influent réalisateur, acteur et professeur intérimaire israélien, décédé en 2008. Ce qui lui a permis notamment, à l’âge de 17 ans, de décrocher un rôle dans une série israélienne intitulée « Alifim », avant de jouer ensuite dans les séries « Betoolot »(Sirènes) ; « Metim Lerega » ou encore « Der Tel-Aviv Krimi ».
Sean Mongoza est aussi musicien. Il joue de la guitare basse, de la batterie et des percussions. Il parle l’hébreu, l’anglais et le lingala. Il envisage de retourner un jour au Congo, mais pas comme un simple touriste, à la recherche de ses racines congolaises. Il souhaite réaliser quelque chose de significatif en construisant une école.