Des scientifiques israéliens de l’Université de Tel-Aviv ont réussi, au terme de plusieurs années de travaux, à produire de l’électricité à partir de plantes, montrant que ces végétaux peuvent être une source d’énergie « propre ».
Cette étude publiée dans la revue scientifique britannique Energy and Environmental Science, a été menée par le professeur Iftach Yacoby, directeur du laboratoire des énergies renouvelables de la Faculté des Sciences de la vie de l’Université de Tel-Aviv, en collaboration avec le professeur Kevin Redding de l’Université d’Arizona (sud-ouest des Etats-Unis).
Elle montre que les plantes possèdent des capacités de production électrique particulièrement efficaces, basées sur le processus de photosynthèse.
« Pour relier un appareil à l’électricité, il suffit de le brancher à une prise de courant. Dans le cas d’une plante, nous ne savions pas où nous brancher. Nous avons cherché une nano-prise en travaillant sur une micro-algue », dans laquelle nous avons injecté à l’aide d’un bio-réacteur une enzyme qui fabrique de l’hydrogène, explique-t-il.
La micro-algue a alors développé des cellules contenant le nouvel enzyme et les chercheurs en ont conclu qu’elle produisait bien de l’électricité.
A 42 ans, le professeur Yacoby s’est dit convaincu qu’il pouvait s’agir « d’une nouvelle ère dans l’agriculture qui, après avoir permis de nourrir des gens pendant des millénaires, va pouvoir être utilisée pour produire de l’énergie ». « On pensait qu’il y avait du potentiel mais on ne savait pas si ça allait marcher et ça a fonctionné », après un travail de presque six années, s’est réjoui le scientifique.
« Il y a beaucoup de choses qu’on peut envisager de faire grâce aux résultats de notre recherche », a-t-il renchéri, comme, à terme, « diminuer la pollution dans le domaine des transports et de l’industrie lourde ». Mais, selon lui, il faudra pour cela encore attendre entre 10 et 20 ans.