Des centaines d’écolières israéliennes ont enfilé un short ce mercredi pour manifester leur colère contre leur établissement. Alors qu’elles se retrouvent interdites d’entrer dans cette tenue, parfois même menacées de suspension, leurs camarades masculins peuvent, eux, assister aux cours en short.
Ils peuvent entrer en short. Elles sont refusées à l’entrée pour les mêmes raisons. Des centaines d’étudiantes, dans plusieurs villes d’Israël, protestent depuis le mercredi 20 mai contre les consignes discriminatoires des écoles. Car, alors qu’une vague de chaleur étouffe le pays, les écolières de plusieurs établissements, notamment dans le district centre du pays, n’ont pas pu faire leur rentrée dans un vêtement pourtant approprié aux températures caniculaires.Le débat n’est pas nouveau. C’est en tout cas ce qu’a expliqué la jeune Shira Bendelman à Ynetnews. Élève dans une école de Modiin, elle rappelle que « chaque année » les jeunes filles demandent le droit de venir en short. Mais « la direction ne fait que [leur] rire au nez« . Et de fait, ce débat est « inévitablement contrôlé par les hommes« , qui sont à la tête des établissements. Parmi les arguments avancés, l’idée que les enseignants seraient distraits par des jeunes filles, mineures, donc, si elles portent des shorts. Tout comme leurs camarades, qui seraient alors « incapables de se concentrer« .
עכשיו זו כבר מחאה מאורגנת מראש. תלמידות עירוני ה’ במודיעין נשארו מחוץ לבית הספר אחרי שבאו במכנסיים קצרים הבנים כן נכנסו
« למה הוא נכנס יש לנו אותו מכנס » קראו התלמידות pic.twitter.com/I5Rlwtbsg4
« Maintenant, c’est une manifestation organisée. Les élèves de kita guilem à Modi’in ne sont pas rentrées dans l’école après être venus en short. Les garçons l’ont fait « Pourquoi est-il entré? Nous avons le même pantalon », ont crié les étudiants »
Un comportement jugé sexiste qui, cette année, ne passe pas. D’une part car cette règle est hautement plus dure à supporter avec la vague de chaleur qui frappe le pays. Alors que les enfants faisaient leur retour à l’école ce lundi après un arrêt de deux mois, le mercure atteignait les 40 degrés. La colère est donc née après qu’un groupe de filles d’une école de Raanana, au nord-est de Tel Aviv, a été empêché d’entrer dans un établissement arborant la même tenue que les garçons. Comme le montre la vidéo ci-dessus, pour chaque garçon autorisé à franchir le pas de la porte en short, une fille a été renvoyée chez elle pour la même raison.
הארוע בו נדרשה תלמידה להסיר את שמלתה הינו חמור ומקומם.
הוריתי הבוקר על קיום בדיקה ותחקיר והצגת מסקנותיו בפני מנכ »ל המשרד לשם מניעת מקרים דומים בעתיד.
הקפדה על בטחון התלמידים ועל נורמות ערכיות ראויות יהיו נר לרגלי מערכת החינוך בישראל.
« L’occasion où une élève a dû retirer sa robe est grave et hors de propos. J’ai été chargé ce matin de mener une enquête et de présenter ses conclusions au directeur général du ministère pour la prévention de cas similaires à l’avenir. Assurer la sécurité des élèves et des valeurs appropriées doit être le but du système éducatif israélien. »
Mais le débat a réellement pris une nouvelle tournure après qu’une fille de 7 ans a été obligée par son enseignant de changer de tenue. A la place de la robe sans manche qu’elle arborait, l’élève de CE1 a dû enfiler un t-shirt, mais pas de pantalon. Contrainte à rester en sous-vêtement pendant des heures et moquées par ses camarades, selon sa mère citée par des médias locaux, son sort a provoqué un tollé dans le pays. Si bien que le nouveau ministre israélien de l’Education a dû réagir publiquement et a ordonné l’ouverture d’une enquête.Avec lci