Le 5 avril j’ai posté un article qui n’a pas plu aux excités. Résultats : des torrents de messages haineux et trois jours plus tard, mon compte désactivé.
Cet article du 5 avril précédait Pessah de 3 jours. Et tout son contenu était vrai et juste. Il évoque les dégâts causés par le coronavirus, rapporte les propos d’un épidémiologiste qui annonçait 40% de contaminés à Bnéi Brak, et des épisodes catastrophiques dans tous les quartiers et villes haredim.
C’était un article violent, mais réaliste, et je n’ai pas pensé une seule minute qu’il provoquerait un tel raz de marée d’injures. J’ai été traitée de tous les noms d’oiseaux, accusée d’être une salope diffusant des nouvelles propres à alimenter l’antisémitisme, une merde traîtresse à sa communauté, et j’en passe, et des meilleures. Il y avait bien entendu quelques réponses sensées qui tentaient de rétablir la voix du bon sens, mais en vain : tout juste ces réponses arrivaient-elles à provoquer les mêmes insultes.
Ce déferlement insane a duré presque trois jours, au bout desquels mon compte a été désactivé par Facebook, et je n’en croyais pas mes yeux. Je pensais que cela pouvait m’arriver suite à un souci avec des fachos identitaires, avec des islamistes, avec des cinglés de l’extrême gauche ne jurant que par le BDS. Mais non, voilà que ça m’arrive de « chez nous« , mais en fait non, certainement pas de chez moi, je n’ai rien à faire avec cette bande de tarés bas du plafond!!
Oui, ça m’a fait mal, ça m’a abasourdie, et j’ai hurlé de rage. J’ai cherché partout s’il existait un moyen de récupérer ce compte, et me heurtais toujours à la même réponse : tu es foutue ma fille, tu peux dire définitivement adieu à ton compte. Et je me suis remise au boulot, j’ai créé un nouveau compte, et surtout j’ai commencé à réfléchir sur « comment être quand même lue ».
Puis un mois a passé, le coronavirus a fait et fait encore des ravages dans les communautés extrémistes en Israël et ailleurs dans le monde, on y compte un pourcentage de décès 5 fois supérieur à celui des autres populations. Certaines villes haredim ont été bloquées par la police et l’armée en Israël, plus personne ne peut prendre pour excuse le manque d’information et cela continue.
Quand j’ai lu sur les sites israéliens, Ynet et Jerusalempost, que Lag Baomer avait donné lieu encore une fois à des comportements irresponsables et dangereux, j’ai remis un article sur mon blog sur le sujet. J’ai longuement hésité avant de le poster sur Facebook, j’ai « neutralisé » le titre, et finalement j’ai tenté ma chance.
Curieusement tous les braillards haineux d’il y a un mois ont bien fermé leurs gueules! Aujourd’hui le monde entier connaît la situation sanitaire désastreuse de ces communautés extrémistes, les risques qu’elles font courir au reste de la population, et le poids économique que subit Israël à cause de cette communauté de grands malades. Pour un commentaire négatif, dix autres viennent à la rescousse pour éteindre immédiatement cette prise de position indécente.
Ça ne me fait pas plaisir : je constate simplement que mon travail acharné pour que mon blog soit visible a été piétiné pour rien, et que finalement, je peux aussi travailler autrement. Deux poids, deux mesures : ce qui fâche reste sur mon blog, et n’est diffusé que sur ma page perso bien verrouillée et via ma Newsletter. C’est ce que je vais faire de cet article.
Et merci à ceux, un peu plus nombreux chaque jour, qui s’abonnent à la Newsletter, merci à ceux qui me lisent, qui aiment mon petit blog, qui postent des commentaires quels qu’ils soient. C’est pour ça que je continue : pour que vous soyez satisfaits de recevoir une information qui vous intéresse!
Line Tubiana
Bonjour,
C’est toujours la même chose quand on dit la vérité, je trouve que ceux qui ne nous aime pas sont beaucoup plus libre de dire n’importe quoi de préférence !
Shabbat Shalom !