Pour réduire le risque de transmission du coronavirus, des chercheurs du Technion mettent au point un système simple au lit du patient.
Une assistance respiratoire à l’aide d’une ventilation non invasive ou d’une oxygénothérapie est souvent utilisée pour aider à respirer les patients souffrant d’insuffisance respiratoire, comme ceux atteints de forme modérée à sévère de Covid-19.
Cette approche peut éviter le recours à une ventilation invasive mais pourrait augmenter, par des particules virales en aérosol, le risque de contamination du personnel soignant qui prend en charge ces patients, rappellent les chercheurs dans un communiqué de l’European Respiratory Society (ERS).
La ventilation non invasive est associée à un risque accru d’infection des professionnels de santé car les particules virales peuvent se retrouver dans l’air ambiant parce que le patient tousse, le masque fuit ou en fonction de la vitesse et la direction du débit d’air, explique le premier auteur, le Pr Yochai Adir de l’Institut technologique Technion à Haïfa.
Le chercheur et ses collègues ont recherché un moyen d’empêcher cette exposition avec un système composé d’une simple capote en plastique souple à placer en haut du lit, sur la partie supérieure du patient, d’un ventilateur électrique pour créer une pression négative et d’un filtre à air avant qu’il ne ressorte dans l’atmosphère ambiant. Le système peut filtrer l’air de quatre patients en même temps.
Ils ont testé la vitesse et la direction du débit d’air ainsi que l’intégrité du filtre et le risque de fuite de la capote, avec en particulier un taux très faible de particules retrouvé dans l’atmosphère (de 0,0006% alors que le maximum doit être de 0,01% selon les normes).
Ce système permet de prendre en charge des patients par ventilation non invasive tout en limitant le risque infectieux pour le personnel soignant, notamment en cas d’équipement insuffisant en ventilation mécanique, concluent les chercheurs.