Avec les mesures de confinement et la fermeture de la plupart des commerces, beaucoup se tournent vers le commerce en ligne. Mais les marchands ne suivent pas tous la même politique.
Comme on pouvait s’en douter, la fermeture de la plupart des commerces imposée depuis le 15 mars et le confinement de la population mis en place à compter du 17 mars modifient profondément les modes de consommation en France. Et s’il n’y a aucun problème pour acheter des denrées alimentaires, des médicaments ou du carburant, il en va tout autrement pour d’autres biens, comme l’électroménager ou le matériel informatique pour ne citer que deux exemples.
Toutes les boutiques sont fermées
Certes, toutes les boutiques n’ont pas baissé le rideau. Et la liste officielle des services autorisés à maintenir leur activité dépasse largement le cadre alimentaire ou médical. En effet, outre l’entretien et la réparation de véhicules automobiles, de véhicules, d’engins et de matériels agricoles, on y trouve, entre autres, la vente et la réparation de dispositifs informatiques et d’équipements de communication (ordinateurs, périphériques, téléphones, etc.). L’ennui, c’est que ces biens n’entrent pas explicitement dans la cadre des « produits de première nécessité » pouvant justifier un déplacement dérogatoire. Surtout, de nombreuses enseignes spécialisées ont fermé leurs magasins : c’est le cas notamment de Fnac, Darty, But, Boulanger ou encore Conforama. Du côté de la téléphonie mobile, les opérateurs ont fermé leurs boutiques physiques, mais Free laisse l’accès libre à ses bornes automatiques et tous maintiennent leurs services en ligne et par téléphone.
Des sites toujours fonctionnels
Fort logiquement, les consommateurs se tournent en masse vers les commerce en ligne qui continue de fonctionner normalement ou presque. Ainsi, Amazon assure toujours son service, mais, depuis le 22 mars, le géant américain ne livre que les produits dits prioritaires – principalement les denrées alimentaires les produits d’hygiène et de santé, les produits pour bébés, les produits pour la maison, les fournitures industrielles et scientifiques et la nourriture pour animaux de compagnie –, sans fournir de liste exhaustive, et tout en continuant les ventes flash, y compris en high-tech. Cette mesure temporaire ne concerne que les produits vendus et expédiés par Amazon, les vendeurs tiers étant libres de leurs expéditions. En outre, seules les nouvelles commandes sont concernées : toutes les commandes passées avant le 22 mars seront bien envoyées;
Rien de changé en revanche pour Cdiscount, qui offre la livraison gratuite à partir de 50 euros d’achats. Fnac et Darty, qui maintiennent la vente en ligne malgré la fermeture de leurs magasins, font de même, avec une livraison gratuite dès 20 euros d’achats. Idem pour Rue du commerce et Boulanger, avec des modalités différentes, mais pas pour But ou Conforama, qui ont totalement interrompu leur activité, y compris sur leurs sites Web.
Des livraisons uniquement à domicile
Dans tous les cas, les livraisons s’effectuent désormais à domicile uniquement, les points de collecte et les réseaux de distribution comme Mondial Relay qui s’appuient sur des commerçants « classiques » n’assurant plus leurs services habituels. C’est La Poste et ses filiales comme Colissimo qui se chargent de la distribution, avec des précautions sanitaires inédites afin d’éviter tout contact direct (envoi de SMS, dépôt devant la porte ou dans la boîte aux lettres, etc.).
Mais attention, les facteurs semblent crouler sous la charge inhabituelle de colis et de paquets, et les bureaux de poste sont fermés dans de nombreuses villes. En outre, en raison d’un manque d’effectifs, La Poste fermera exceptionnellement tous ses bureaux ce samedi 21 mars partout en France, et les service de tri et de distribution du courrier et des colis ne seront pas assurés !
Les grandes enseignes prennent les commandes
Pour l’heure, la plupart des commerçants en ligne – qui se sont réorganisés pour s’adapter aux mesures de confinement et aux restrictions de circulation – assurent faire face à la demande avec des stocks suffisants – certains avaient anticipé la situation – tout en prévenant d’éventuels retards de livraison, dus à d’évidents problèmes de logistique.
Mais rien ne garantit aujourd’hui que tout fonctionnera bien si le confinement perdure et les modalités pourraient être amenées à évoluer au fil des jours. Ainsi, dans des domaines autres que la high-tech, LeBonCoin et Vinted ont déjà réduit la voilure, en suspendant les livraisons via Mondial Relay. Il est donc prudent et même indispensable de bien se renseigner auprès de chaque commerçant avant de passer commande.