Le rabbinat face au Coronavirus

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Tous les cultes s’adaptent pour éviter la propagation du virus. À seulement quelques semaines Pessah, les fidèles sont invités à ajuster leurs pratiques à la situation exceptionnelle.

« Ne pas embrasser les personnes, les livres de prières, les mezouzoth et les Sifré-Torah. » Pour lutter contre la propagation du coronavirus, les rabbins et les présidents de communauté ont transmis des consignes strictes. À la synagogue, les fidèles doivent désormais s’asseoir à un mètre les uns des autres, séparés par un siège d’écart. Les offices, eux, sont raccourcis et divisés, pour éviter les rassemblements de plus de cent personnes. Quant aux « événements familiaux », comme les mariages, ils sont reportés sine die, ou limités en termes de participants.


« Nous avons interdit aux enfants de moins de treize ans de se rendre à la synagogue, tout comme aux personnes âgées et fragiles », souligne Joël Mergui, le président du Consistoire de Paris. À moins de quatre semaines du début de Pessah, la Pâque juive, Joël Mergui rappelle que dans le judaïsme, c’est le respect de la vie humaine qui doit primer. « Toutes les mesures doivent être prises au regard de ce principe, quitte à bousculer ses habitudes religieuses, à transgresser les lois », stipule le médecin de formation. C’est dans ce contexte que la « tahara », le rite de purification du corps des défunts, a été strictement interdite. « La proximité avec le corps présentait un trop gros risque », précise le rabbin Gabriel Farhi au Point.


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Avec lepoint