Roschdy Zem a été sacré Meilleur acteur pour sa prestation dans Roubaix, une lumière, d’Arnaud Desplechin. Voici cinq infos que vous ignorez peut-être sur l’acteur et réalisateur de 54 ans.
Roschdy Zem a remporté le trophée du Meilleur acteur, pour son interprétation dans le polar d’Arnaud Desplechin, Roubaix, une lumière. Si le metteur en scène de Chocolat et Omar m’a tuer a déjà reçu le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes en 2006 pour le film Indigènes, de Rachid Bouchareb, il n’avait jamais encore été récompensé par le cinéma français pour ses prestations d’acteur. Le comédien avait néanmoins été nommé au César du Meilleur acteur dans un second rôle en 2000 pour Ma petite entreprise. Télé-Loisirs vous livre cinq infos sur le comédien et réalisateur que peut-être, vous ignoriez encore…
Il a grandi quelques années en famille d’accueil
Les parents de Roschdy, des immigrés marocains, sont d’abord parqués dans un bidonville près de Nanterre, lorsqu’ils arrivent sur le sol français. Pour éviter à leur fils ces conditions de vie indignes, ils le placent dans une famille d’accueil belge jusqu’à ses 5 ans. Après cela, Roschdy rejoint sa famille, composée de trois autres frères et une soeur, dans un HLM à Drancy.
Il a passé des castings en douce
A 17 ans, Roschdy interrompt sa scolarité et gagne sa vie en vendant des jeans aux Puces de Saint-Ouen. Lui qui rêve secrètement de devenir acteur, s’inscrit à 20 ans au Théâtre Mogador pour y suivre des cours. Il commence à passer des auditions, dans le plus grand secret… « Je faisais des castings sans le dire parce que j’aurais fait rire tout mon quartier. Mon graal, c’était de jouer dans un film et d’en montrer la cassette VHS à mes petits-enfants ! J’ai eu la chance de faire mes premiers pas à une époque où les enfants de l’immigration nord-africaine étaient inexistants au cinéma : il n’y avait pas de concurrence » confiait-il à La Croix en juillet 2019.
Il œuvre pour le rapprochement entre Musulmans et Juifs
Son premier film en tant que réalisateur, Mauvaise foi (2006), qui raconte les difficultés que rencontrent un Musulman et une Juive, en couple, s’inspire de sa propre vie. « J’avais envie de raconter des histoires et j’ai commencé par un récit personnel, Mauvaise foi, sur le mariage d’un musulman et d’une juive, inspiré de mon couple. » (La Croix, 16/07/19). Roschdy Zem est par ailleurs le parrain de l’association « Un Cœur pour la paix », qui a pour but de rapprocher Israéliens et Palestiniens par des actions dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Zem n’est pas son vrai nom de famille
Si son nom d’artiste est Zem, son vrai patronyme est Zamzem. Zem était le surnom qu’on lui donnait quand il était jeune. Toujours au journal La Croix, il expliquait : « J’ai adopté Zem, mon surnom, lorsque j’ai commencé à jouer, avec la volonté de ne pas déranger mes parents, de ne pas les salir ! Même si ce n’était pas prémédité, cela a permis d’asseoir une forme de schizophrénie. J’ai besoin de cloisonner. »
Il a deux grands enfants
En trente ans de carrière, l’interprète d’Idder Chaouch dans la série de Canal+ Les sauvages, a su préserver sa vie privée. Tout juste sait-on qu’avec son épouse Nicole, une psychologue, il a eu deux enfants. Sa fille aînée, Nina, est âgée de 22 ans, et son fils Chad, a fêté ses 18 ans.