Je lis l’actu ce matin et je tombe sur un titre du Point : « Comment BlackRock a remplacé Rothschild dans le rôle de bouc émissaire », et je me dis, pas de doute, ils doivent être feujs ceux-là…
Bon je ne vais pas vous raconter toute l’histoire. Ça fait un moment que cette société, certes un peu trop importante pour que les bas du plafond qui nous cassent les burnes depuis un an puissent capter quoi que ce soit, focalise toutes les hargnes et les fureurs destructrices des gentils manifestants.
Et qui sont tous ces zélés dénonciateurs de cette puissance financière qui règne sur notre beau pays : en vrac, LFI, RN, CGT, SUD, EELV, et même cet inexistant PS, c’est-à-dire comme d’habitude un ramassis de raclures extrêmes droite/gauche. Dernier acte, ce sont leurs locaux qui sont saccagés à Paris, et la franchement, je me demande pourquoi tant de haine?
C’est le titre du point qui a fait tilt dans ma tête et m’a poussée à faire quelques recherches sur BlackRock : pas possible, si ça vient remplacer l’indéboulonnable Rotschild dans l’imaginaire de ces cons, ils ne peuvent pas être autre chose que feujs, ou alors c’est une révolution intellectuelle inattendue, et quelque part magnifique.
Mais non, pas de changement : antisémites et complotistes, tous ces abrutis le resteront pendant toute leur pauvre life merdique!
Donc quelle est l’histoire confessionnelle de BlackRock? Très simple: 8 fondateurs dont six juifs (Laurence D. Fink, Sarah Wagner, Robert S. Kapito, Barbara Novick, Hugh R. Frater, Ralph L. Schlosstein, Ben Golub et Keith Anderson), et aujourd’hui, un bureau de 10 personnes dont 9 sont juives (voir tableau ci-dessous). Hou la la, il y a vraiment de quoi déclencher une sacrée poussée de complotisme, du style « ils sont partout, ils veulent tout nous piquer ». Et la meilleure doc que les glorieux adversaires de BlockRock a pu trouver se trouve sur amerikaerwache, un site plus facho que facho.
Mais le meilleur, c’est que cette société ne représentait pas grand-chose avant le krach financier de 2008, et a construit sa puissance sur la crise, en misant sur la remontée de valeurs effondrées au plus bas. Joué, gagné!! Pas que je trouve ça super moral, mais d’autres auraient bien aimé le faire, seulement faut pas être « petit bras » pour se lancer dans des aventures pareilles et il faut en avoir…..
Alors pour le moment, exit Rotschild, et place à BlackRock qui réunit absolument toutes les caractéristiques pour servir de punching-ball à tous les cons qui nous entourent et nous pourrissent. Mais, bande de nases, vous resterez des toutes petites merdes antisémites, que ce soit en crachant sur Rotschild, BlackRock, ou toute autre personnalité….
Line Tubiana