La police a fermé lundi trois clubs de strip-tease à Tel Aviv, appliquant les lois sur la prostitution en vertu desquelles les danses peuvent être considérées comme illégales, dans certaines circonstances.
Avec la fermeture de ces 3 clubs, Baby dolls, Shendu et Gogo Girls, Tel Aviv n’a plus aucun club de strip-tease ouvert. Ces ordonnances ont été prononcées en raison d’infractions liées à la prostitution et l’interdiction des lap-dances, qui sont considérées comme une infraction pénale dans certains cas, a indiqué la police dans un communiqué.
Cette décision a été prise en coopération avec le parquet du district de Tel Aviv, la National Insurance Agency, le ministère de la Santé et les autorités fiscales. L’avocat Nitzan Kahane, directeur du Groupe de travail sur la traite des êtres humains et la prostitution, a salué cette décision.
« Il s’agit d’une étape nécessaire, après des années au cours desquelles des femmes courageuses ont parlé des énormes dégâts qui leur ont été causés par l’exploitation dans les clubs de strip-tease », a déclaré Kahane sur le site Internet de Ynet. Kahane a exhorté les autorités à traduire en justice les propriétaires de clubs pour délits de prostitution. Mais la police n’a pas précisé si des accusations criminelles seront portées contre l’un des patrons de club.
L’année dernière, le procureur de l’époque, Shai Nitzan, a publié une directive pour faire respecter les lois sur la prostitution en vertu desquelles les lap-dances sont considérées comme de la prostitution en cas de contact intime entre la danseuse et le client.
La loi israélienne actuelle n’interdit pas explicitement l’échange de services sexuels contre de l’argent, cependant la prostitution, le trafic sexuel et l’exploitation d’un bordel sont des infractions condamnables. Un projet de loi de 2018 qui a été adopté par la Knesset criminalise l’obtention des services d’une prostituée, ainsi que la présence dans un endroit principalement dédié à la prostitution, comme un bordel.
La loi devrait entrer en vigueur à la mi-2020 pour donner à l’État le temps de former des mécanismes de réadaptation pour les professionnel(le)s du sexe et leur permettre de trouver d’autres moyens de subsistance.
Line Tubiana