Les adolescents ont échangé, ce jeudi après-midi, sur leurs modes de vie, leur quotidien. Une façon de mieux se connaître.
« Je parle pas anglais moi. » En attendant l’arrivée de la délégation israélienne au sein des locaux de l’Œuvre de Protection des Enfants Juifs (OPEJ), Souleymane, 20 ans, se demande comment réussir à communiquer avec des personnes qui ne parlent pas la même langue que lui. Pour Kevin, 19 ans c’est l’occasion d’en apprendre davantage sur Israël : « j’aimerais mieux comprendre leur culture, savoir comment ils vivent là-bas ».
À l’initiative de l’OPEJ et de l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF), cette délégation de jeunes judokas, arrivée mardi en France, sillonne l’Île-de-France pour des rencontres à travers le sport. « On recherche vraiment des échanges humains à travers le sport ou encore la danse », explique Yossef Murciano de l’UEJF.
Des modes de vie différents mais une même manière de penser
Entre l’anglais, l’arabe, le français et l’hébreu, dans toute la salle les jeunes tentent de communiquer entre eux. Après un court moment de gêne, Yarom, 14 ans, originaire de Jérusalem, se décide à prendre la parole pour raconter sa journée quotidienne en Israël : « Je commence à 6 heures du matin et l’école se termine à 15 heures », explique-t-il. Pour Kevin, c’est la stupeur : « c’est beaucoup trop tôt, nous, on commence au moins à 8 heures ici ! »
Le sport, comme trait d’union
« Nous sommes là pour montrer que les Arabes et les Juifs peuvent vivre en harmonie grâce au sport », affirme Yarom. Pour Marwa, 19 ans, cette problématique ne s’est jamais posée « il y a un quartier juif à Sarcelles, tout va bien avec eux ». Très vite, les jeunes Français se rendent compte qu’il ne s’agit pas d’une évidence pour tous.
Les minutes passent et l’atmosphère se détend. Marwa, qui a des origines tunisiennes, parvient même à discuter en arabe avec Aref, 12 ans, originaire du village d’Abu Gosh. Autour d’une discussion sur le judo, d’un débat entre le fromage israélien et fromage français ou encore d’une partie de jeu de cartes, les jeunes apprennent à mieux se connaître.
Par Djeinaba Kante