Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 6 février, avoir « éliminé » le Yéménite Kassim Al-Raïmi, chef d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), groupe djihadiste dont se sont réclamés des auteurs d’attentats anti-Occidentaux.
« Sur les instructions du président Donald Trump, les Etats-Unis ont mené une opération antiterroriste au Yémen et ont réussi à éliminer Kassim Al-Raïmi, un fondateur et le chef du groupe Al-Qaida dans la péninsule arabique », a indiqué, dans un communiqué, la Maison Blanche. Sous la direction d’Al-Raïmi, AQPA a perpétré « des violences inqualifiables contre des civils au Yémen et a cherché à perpétrer et à inspirer de nombreuses attaques contre les Etats-Unis et nos forces », précise le texte.
La mort de Kassim Al-Raïmi « affaiblit davantage AQPA et le mouvement mondial Al-Qaida et cela nous rapproche de l’élimination des menaces que ces groupes posent à notre sécurité nationale », a encore justifié la Maison Blanche.
Selon l’exécutif américain, Kassim Al-Raïmi avait rejoint Al-Qaida dans les années 1990, travaillant en Afghanistan pour Oussama Ben Laden, responsable des attentats du 11 septembre 2001 commis aux Etats-Unis. AQPA a profité de l’affaiblissement du pouvoir central au Yémen pour renforcer son emprise dans le sud et le sud-est du pays, ravagé par la guerre depuis mars 2015.
Intensification des frappes américaines
Le groupe AQPA avait revendiqué la fusillade perpétrée début décembre 2019 dans une base militaire américaine à Pensacola, en Floride, au cours de laquelle trois marins avaient été tués, selon un communiqué du centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
Le groupe était aussi sous le coup de sanctions du Trésor américain et des Nations unies pour sa participation à un attentat meurtrier près de l’ambassade des Etats-Unis à Sanaa et pour son soutien supposé au jeune Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab qui, le jour de Noël 2009, avait tenté de faire sauter un vol Amsterdam-Detroit en cachant des explosifs dans son slip.
Les Etats-Unis ont intensifié leurs frappes par drones visant Al-Qaida depuis l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump. Le président américain a par ailleurs autorisé d’autres bombardements au Moyen-Orient, comme celui qui a tué, début janvier à Bagdad, le puissant général iranien Ghassem Soleimani, le chef des gardiens de la révolution.
Les frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l’attaque du 7 janvier 2015 au siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris, s’étaient réclamés d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique.